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Louisa Hanoune : Me Ait Larbi dévoile les chefs d’inculpation

Louisa Hanoune : Me Ait Larbi dévoile les chefs d’inculpation

L’avocat Mokrane Ait Larbi confirme, dans un communiqué, que Louisa Hanoune, secrétaire général du Parti des Travailleurs (PT), détenue depuis le 9 mai 2019, après décision du tribunal militaire de Blida, est poursuivie dans la même affaire que Said Bouteflika et les généraux Mohamed Mediene et Athmane Tartag.

Deux chefs d’inculpation sont retenues contre elle : « Complot ayant pour but de porter atteinte à l’autorité du commandant d’une formation militaire » (article 284 du code de justice militaire) et « complot pour changer le régime » (un acte prévu et puni par l’article 77 du code pénal).

« En dehors de cela, toute autre allégation contre Louisa Hanoune serait une agression contre la présomption d’innocence et contre le droit à la défense qui sont garantis par la loi et par la Déclaration universelle des droits de l’homme », écrit-t-il.

L’avocat dit avoir été beaucoup sollicité par les médias et par les organisations des droits de l’homme pour expliquer l’affaire, ses tenants et ses aboutissants. « Ceci est naturel puisque l’affaire concerne une militante connue avant le pluralisme et après et une cheffe d’un parti agrée (…) C’est une inculpée civile traduite devant un tribunal militaire. Cela amène l’opinion publique à s’intéresser à l’affaire. Je précise que j’ai accepté de défendre uniquement Louisa Hanoune et je ne parlerai pas d’un autre inculpé. En tant qu’avocat, je me trouve dans l’obligation de sauvegarder le secret d’instruction et les impératifs du droit de défense », souligne-t-il.

Me Ait Larbi rappelle avoir demandé la suppression des tribunaux militaires. « Par principe, j’ai demandé le 11 mars 2002 la suppression des tribunaux militaires en temps de paix », rappelle-t-il.

Le lundi 20 mai 2019, la chambre d’accusation près la Cour militaire de Blida doit statuer sur l’appel des cinq avocats de Louisa Hanoune contre l’ordonnance du juge d’instruction de mettre la secrétaire général du PT en détention provisoire. « Je pourrai revenir après cette audience du 20 mai. Je n’ai pas de préjugés quant à la décision qui sera prise », note Mokrane Ait Larbi. La chambre d’accusation peut confirmer la mise en détention ou ordonner la liberté provisoire.

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