
L’Algérie a mené une vaste opération de contrôle des entreprises, des associations et des fondations dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent.
Un contrôle qui fait partie d’une batterie de mesures anti-recyclage de l’argent sale. En plus de l’adoption d’une nouvelle loi plus répressive, les services de sécurité ont multiplié les opérations spectaculaires anti-blanchiment.
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La dernière en date a eu lieu à Mostaganem où un fourgon rempli d’une somme colossale d’argent en dinars et en devises a été intercepté par les policiers, a indiqué jeudi le parquet près de la Cour d’Alger.
Parallèlement, l’Algérie, a procédé à « l’évaluation des risques d’utilisation des personnes morales à des fins de blanchiment d’argent et du financement du terrorisme », selon un rapport publié par le Centre national du registre de commerce (CRNC).
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Blanchiment d’argent en Algérie : voici les structures à risque
« Cette action s’inscrit dans les obligations internationales, notamment celles énoncées par le Groupe d’action financière (GAFI) », selon un rapport de cet organisme consulté par TSA Algérie.
En tout, 173.976 sociétés commerciales de différents statuts ont fait l’objet d’un contrôle dans le cadre de cette vaste opération, dont 91.776 SARL (société à responsabilité limitée), 2.901 sociétés par actions (SPA), 69.516 entreprises de type EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée), 750 entreprises publiques industrielles et commerciales (Epic), 544 Groupements, 1.648 sociétés civiles, dont 43 SCI (Société civile immobilière) ;
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Ce contrôle a concerné aussi 137.752 organisations à but non lucratif, dont 137.736 associations, 16 fondations et 15.125 wakfs, selon le rapport du CNRC.
L’enquête a permis de définir les personnes morales à risque moyen et celles à risque faible en matière de blanchiment d’argent en Algérie. Dans la première catégorie, on trouve les Sociétés à responsabilité limitée (SARL), les Sociétés par actions (SPA), les Sociétés civiles, les Fondations et les Groupements (GRP).
Le rapport conclut que les SARL, les SPA, les Sociétés civiles, les Fondations et les Groupements représentent les « priorités de vigilance en raison de leur combinaison de risque moyen et d’impact potentiel important ».
Il recommande « d’appliquer une due diligence renforcée et un suivi transactionnel rigoureux sur ces entités. Les structures à risque modéré ou faible peuvent faire l’objet d’une surveillance allégée, sauf en présence de signaux faibles ou contextes spécifiques ».
L’Algérie multiplie ainsi les mesures juridiques et opérationnelles pour sortir de la liste grise du Gafi dans laquelle elle a été classée en octobre dernier.