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Makri : « Celui qui a participé au Hirak est devenu un criminel ? »

Makri : « Celui qui a participé au Hirak est devenu un criminel ? »

Le président du MSP, Abderrazak Makri, a dénoncé, samedi 19 février, les poursuites et les arrestations contre les acteurs du mouvement du Hirak qui fête son troisième anniversaire, le 22 février.

« Maintenant celui qui a participé au Hirak est devenu un criminel ? On lui colle une inculpation quelconque ? Nous n’acceptons pas tout cela », a déclaré, ce samedi, le chef du MSP lors d’un point de presse à l’issue du Conseil consultatif du parti.

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A l’occasion du 3e anniversaire du Hirak, le MSP déplore que de nombreuses revendications du mouvement citoyen pacifique, né le 22 février 2019, n’ont pas été satisfaites, appelant le pouvoir politique à « honorer ses engagements et à ne pas reproduire les mêmes causes » qui ont présidé à la naissance de ce mouvement populaire.

« Des trafiquants de drogue candidats… »

Dans un communiqué, le Conseil consultatif du MSP a enregistré « un recul » dans le domaine des libertés individuelles et collectives.

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Un recul qui se traduit, selon le MSP, par les dépassements en matière de droits constitutionnels des partis, des associations, ainsi que la restriction sur la liberté d’expression et le verrouillage du champ médiatique public et privé.

Le MSP dénonce également les arrestations et les poursuites à cause des opinions politiques. Le parti islamiste note en outre l’état « d’échec et de panique » du pouvoir alors que la crise économique érode le pouvoir d’achat des ménages algériens.

« Nous servons notre pays. Nous n’avons pas peur et nous sommes libres de nous exprimer dans les médias », a poursuivi Makri qui déplore que l’Etat soit dépourvu de la culture du dialogue.

« Si tel avait été le cas, à l’instar de ce qui se fait dans les pays démocratiques, le pouvoir aurait dialogué avec l’opposition. On ne nous reconnaît pas et de notre côté on ne vous reconnaît pas », a lancé le chef de parti à l’adresse du pouvoir tout en expliquant que si dans la Constitution l’opposition est reconnue, « dans la réalité il n’en est absolument rien ».

« (Le pouvoir) n’a pas l’esprit de dialogue, (il) se prend la tête et montre ses muscles avec les moyens de l’Etat et la contrainte », a fustigé Abderrazak Makri.

Le président du MSP dit défendre la liberté de parole et compte sur les médias pour relayer la voix de l’opposition et de son parti à l’adresse de l’opinion publique.

« Le pouvoir doit comprendre que nous sommes un parti de l’opposition. Nous ne serons jamais un parti de béni-oui-oui », a lancé Makri, selon le site d’information Sabqpress.

Le chef du MSP a dénoncé l’utilisation de l’argent sale pendant l’opération de renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation. Il est revenu sur les « graves dépassements » qui ont été enregistrés au cours des dernières élections locales qui ont vu de nombreux candidats du parti exclus des listes électorales. « Des trafiquants de drogue ont réussi à se porter candidats aux élections du renouvellement du Conseil de la nation et des élections précédentes », a-t-il dénoncé.

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