Le porte-parole du RND Seddik Chihab a expliqué, ce samedi 27 octobre, à Tizi Ouzou, pourquoi son parti multiplie les appels au président Bouteflika, pour briguer un 5e mandat.
« Nos appels répétitifs au président de la république pour poursuivre sa mission à la tête de l’Etat est un impératif politique, qui est l’émanation de notre conviction qu’il est l’homme idéal pour poursuivre le processus de restauration des institutions, de la construction démocratique, du développement et de garantir la stabilité du pays grâce à la réconciliation nationale complétée par le principe du vivre ensemble » a déclaré, M. Chihab, devant le conseil de wilaya élargi de son parti qui s’est fixé pour ordre du jour le vote d’une motion de soutien au 5e mandat.
Et d’ajouter : « Beaucoup de gens n’ont pas encore compris la nécessité de cette continuité: ce n’est pas du jour au lendemain qu’on construit une démocratie, ce n’est pas du jour au lendemain qu’on peut élire un président qui peut assurer un consensus national. Au RND nous sommes conscients de la difficulté ».
Abordant la question de Tamazight qui a, ces deux dernières semaines, poussé des milliers de lycéens à manifester à Tizi Ouzou, M. Chihab a commencé par rendre un vibrant hommage à « tous les militants du printemps berbère sans exception » et loué le rôle d’opposition joué par la région de Kabylie avant de qualifier la demande des lycéens d’ « inacceptable ».
« Des voix s’élèvent pour dire on ne va pas étudier l’arabe, ceux qui lancent ces appels demandent-ils à la Kabylie de se détacher de sa peau ? Impossible ! C’est une demande inacceptable », a-t-il tranché.
« Si c’est une demande politicienne ou pour exercer une pression on peut le comprendre mais on ne peut pas le prendre au sérieux parce que ce n’est pas sérieux de faire une revendication aussi farfelue. Il faut que notre différence ne soit pas notre faiblesse mais notre richesse » a encore expliqué Chihab appelant les militants de Tamazight à « continuer à militer mais de façon pacifique et intelligente » et à échapper, a-t-il suggéré, « à la manipulation parce que lors qu’il y a de la surenchère il y a de la manipulation et il y a de l’échec ».
