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Manifestations du 1er Mai : tensions à Paris

Manifestations du 1er Mai : tensions à Paris

Des milliers de personnes ont défilé pour le 1er mai en France, dans les rues des grandes villes le matin, puis à Paris l’après-midi, où des heurts ont éclaté en marge du défilé, entre la police et des personnes encagoulées, ont constaté des journalistes de l’AFP.

La manifestation progressait difficilement après s’être élancée peu après 15H00 (13H00 GMT) puis avait été bloquée par des centaines d’individus encagoulés. La préfecture a fait état d’environ 1.200 individus encagoulés sur le pont d’Austerlitz, dans l’est de la capitale.

Au-delà du pont, sur le boulevard de l’Hôpital, les forces de l’ordre ont essuyé des jets de projectiles et riposté par des tirs de gaz lacrymogène et deux lanceurs d’eau, selon des journalistes de l’AFP.

La préfecture de police avait précédemment évoqué un risque de débordement par « des groupes extrémistes » voulant faire de cette journée « un grand rendez-vous révolutionnaire ».

En province, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté dans une ambiance bon enfant, à l’appel du puissant syndicat CGT, rejoint par l’union syndicale Solidaires et la fédération de la fonction publique FSU ainsi que, parfois, par des partis de la gauche radicale ou d’extrême gauche.

Des manifestations organisées « contre la remise en cause des acquis sociaux, la sélection à l’université. Pour le progrès social, la paix, la solidarité internationale. »

Emmanuel « Macron, c’est le président des riches », a estimé à Clermont-Ferrand (centre) une manifestante, Geneviève Durand, retraitée. « On ne voit aucune politique sociale à l’horizon (…)cheminots, les retraites, les hôpitaux… rien ne va, le service public est en train de se déliter ».

Les cheminots, en grève deux jours sur cinq depuis début avril contre la réforme de la SNCF, l’opérateur français du rail, participaient en nombre aux cortèges, également rejoints par des étudiants opposés à la réforme de l’enseignement supérieur ou des retraités.

De Sydney, en Australie, le président Macron a été interrogé sur son déplacement au moment des manifestations du 1er Mai. « Vous voulez que je reste chez moi à regarder la télévision? J’ai autre chose à faire, je continue à travailler, les réformes continuent à être menées chaque jour », a-t-il répondu.

A Marseille (sud-est), derrière une banderole « contre Macron et son monde », la manifestation a rassemblé 4.200 personnes selon la police. Le leader de la France Insoumise (gauche radicale), Jean-Luc Mélenchon, présent, a estimé que « la jonction des forces (était) en train de se faire » entre mouvement social et forces politiques, mais pas entre syndicats.

Les deux autres grands syndicats français, la CFDT et FO, n’étaient pas, ou peu, représentés dans les cortèges. Il est rare que la journée internationale des travailleurs soit l’occasion de faire bloc pour les syndicats.

La CFDT ainsi que CFTC et Unsa ont organisé un 1er Mai en commun sous un mot d’ordre « revendicatif et culturel » avec la projection à Paris d’un film sur « le dialogue social et la négociation collective ».

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