Économie

Marché pétrolier : ce que prévoient l’Arabie saoudite et la Russie

L’accord de réduction de la production de pétrole conclu entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et des pays alliés menés par la Russie, communément baptisé Opep+, pourrait être « ajusté » afin de prendre en compte la situation actuelle du marché pétrolier, a indiqué ce lundi le ministre saoudien de l’Énergie.

« Avec le consensus de tous, nous pourrions naviguer avec cet accord et l’ajuster, en fonction de ce que l’avenir nous réserve », a indiqué le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, lors d’une conférence virtuelle organisée par les Émirats arabes unis, rapporte L’Orient Le Jour.

L’accord historique conclu en avril dernier prévoit que la réduction de la production passe de 7,7 millions de barils journaliers actuellement à 5,8 millions de barils par jour à partir de janvier prochain. Dans ce cadre, le ministre de l’Énergie saoudien a affirmé que les membres de l’accord Opep+ sont d’accord « sur le principe d’ajuster » les réductions de la production, sans préciser la nature de ces ajustements.

L’éventualité d’un ajustement des accords Opep+ intervient alors que la pandémie du coronavirus connait une deuxième vague à travers le monde, levant des inquiétudes sur l’économie mondiale et la demande pétrolière mondiale.

Dans ce contexte, le vice-ministre de l’Énergie russe a estimé ce lundi que la Russie s’attend à ce que la demande pétrolière mondiale ne revienne pas à un niveau de 100 millions de barils par jour avant deux ou trois ans.

« Nous ne verrons pas une reprise complète du transport aérien au cours des deux prochaines années », a avancé Pavel Sorokin, cité par FXStreet. « Nous verrons une croissance de la demande de pétrole au cours des dix à quinze prochaines années au moins », a estimé en outre le vice-ministre russe, faisant état d’un risque de resserrement de l’offre « en raison d’une baisse des investissements. »

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