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Marches contre le 5e mandat : « L’Armée est placée devant ses responsabilités historiques »

Marches contre le 5e mandat : « L’Armée est placée devant ses responsabilités historiques »

L’Armée « est placée devant ses responsabilités historiques », estime Samir Bouakouir, ancien porte-parole du FFS, en réaction aux manifestations contre le 5e mandat, qui se sont déroulées ce vendredi 22 février à travers le pays.

« L’Armée, partie prenante à travers son Etat-major, d’un système mortifère est placée devant ses responsabilités historiques. Elle  doit prendre la mesure du mécontentement populaire et en saisir la signification et la portée politiques en acceptant de lever la tutelle politique qu’elle exerce sur le pays », recommande M. Bouakouir.

Pour lui, il est inutile de « tenter de se limiter à invalider la candidature de Bouteflika pour espérer contenir la révolte populaire ». Cela « constituerait une autre fuite en avant. », met-il en garde.

Samir Bouakouir ajoute que « l’Algérie a besoin d’une Armée moderne et forte, imprégnée de valeurs républicaines, et non d’une caste de vieux généraux nourris de vieux réflexes putschistes hérités de l’armée des frontières ».

Sur les manifestations contre le 5e mandat, Samir Bouakouir les interprète comme « un cris de colère des Algériens et des Algériennes ».

« Le cri de colère des Algériennes et Algériens s’est fait entendre sur l’ensemble du territoire national et a eu un retentissement au delà des frontières. Dans un élan unitaire, sans violence, le peuple, en particulier la jeunesse, dans un sursaut historique de dignité, a administré une grande leçon de civisme qui rehausse l’image d’une Algérie humiliée et abaissée par un pouvoir sclérosé et bunkerisé », analyse M. Bouakouir.

Pour lui, « au delà d’un insensé cinquième mandat, c’est une volonté irrésistible qui s’exprime en faveur d’un changement radical du système en place depuis l’indépendance ».

M. Bouakouir pense que « s’obstiner à maintenir contre vent et marées un simulacre d’élection relèverait du suicide politique ».  Il estime que « le bon sens exige d’engager sans attendre un processus politique constituant pour l’avènement d’une nouvelle République ».

L’ancien porte-parole du FFS plaide pour « un vrai dialogue », qui « doit s’engager en urgence avec l’ensemble des acteurs politiques crédibles et autonomes pour dégager les voies et moyens pour la construction d’un vrai consensus national qui réhabilite la politique et consacre enfin la primauté du politique ».

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