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Maroc : Amnesty déplore des attaques systématiques contre les libertés

Maroc : Amnesty déplore des attaques systématiques contre les libertés

Dans son rapport annuel 2017/2018, présenté, ce jeudi 22 février à Rabat, Amnesty international dresse un bilan négatif sur la situation des droits de l’Homme au Maroc en 2017.

Journalistes, blogueurs et manifestants jetés en prison, violations des droits de l’Homme systématiquement impunies, force excessive déployée contre les migrants, condamnations à mort toujours d’actualité, la même et sombre litanie est de nouveau reprochée au royaume.

« Le nombre de détentions liées au Hirak du Rif dépasse les 400. Quant aux condamnations à leur encontre, les peines ont atteint 20 ans de réclusion. Pour nous, cela dénote d’une aggravation de la situation au Maroc de l’après justice transitionnelle », a déclaré le directeur général d’Amnesty international au Maroc, Mohamed Sektaoui, cité par le HuffPost Maroc.

Les points saillants du document concernent le Rif et ses « arrestations massives », « l’usage disproportionné, excessif ou injustifié de la force publique » et les aveux et « déclarations obtenus sous la contrainte ». De plus, les allégations de maltraitance ou de torture ne sont jamais suivies d’enquêtes dignes de ce nom, ni d’ailleurs sur les morts jugées suspectes des victimes lors des heurts avec la police.

Les droits associatifs sont toujours bafoués, des ONG nationales ou internationales privées de leur droit d’exercer et des observateurs internationaux expulsés sans compter les accusations forgées de toutes pièces contre des militants de causes sociales au nom de la sûreté de l’Etat, voire même en invoquant le risque terroriste. La situation de la liberté de conscience ou celle de l’orientation sexuelle ainsi que le drame des réfugiés en demande de statut d’asile ont tout aussi été soulignés par le rapport d’Amnesty.

De manière structurelle, Amnesty regrette toujours que les recommandations émises par l’Instance équité et réconciliation (IER) il y a des années, sont restées lettre morte. Amnesty international estime que « les autorités n’ont pris aucune mesure pour remédier à l’impunité dont bénéficiaient les auteurs de graves violations ».

 

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