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Maroc : la flambée des prix provoque la colère de la population

Maroc : la flambée des prix provoque la colère de la population

Les prix de la volaille et des fruits et légumes ont flambé ces derniers jours au Maroc, provoquant la colère des citoyens qui ont lancé une campagne de boycott sur les réseaux sociaux notamment la volaille, rapportent plusieurs médias du pays.

Les tomates ont connu une hausse à 5 dirhams, les pommes de terre se vendent à 6 dirhams et les carottes ont atteint 7 dirhams, provoquant la colère des citoyens, rapporte Le360. C’est cependant le poulet qui a connu la hausse la plus importante.

Le kilogramme de poulet a en effet atteint un pic de 25 dirhams la semaine dernière dans certaines régions du Maroc, en hausse conséquente par rapport à 10 dirhams le kilogramme auparavant. Dénonçant cette hausse, les citoyens se sont organisés sur les réseaux pour appeler au boycott de la viande blanche, sous le slogan « Laisse le caqueter », explique LeSiteInfo.

La colère des citoyens a fait réagir les ministères de l’Agriculture ainsi que de l’Intérieur marocains, qui ont sondé la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole, afin de connaître les raisons d’une telle flambée, indique Le360.

Chawki Jirari, directeur au sein de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole au Maroc (FISA), a expliqué à cette source qu’une récente dernière grève des transporteurs marocains serait la cause de la flambée du prix du poulet. Cette grève aurait provoqué un surplus de stock chez les producteurs, qui tenteraient ainsi de compenser le manque à gagner subi durant cette période en augmentant les prix.

Le président de la FISA, Youssef Alaoui, a quant à lui expliqué au SiteInfo que la flambée du prix du poulet serait due à la baisse de la production qui serait due au fait que les éleveurs vendent à perte. Le prix de revient du poussin serait près de deux fois plus cher que celui de la vente, affirme le président de la FISA.

Ce dernier précise que cette situation dure depuis plus d’une année, d’où cette baisse de la production. Avec les intermédiaires qui contribuent de manière significative à la hausse des prix, il est difficile pour le secteur de produire à perte, affirme par ailleurs M. Alaoui.

En parallèle, le Haut-commissariat au plan (HCP) du Maroc a affirmé que l’indice des prix à la consommation (IPC) a connu une baisse de 0,1% au mois d’octobre 2018 par rapport au mois précédent, rapporte LeSiteInfo. L’indice des produits alimentaires aurait même connu une baisse de 0,5%, affirme le HCP, dont une baisse de 4,6% pour les fruits et une légère hausse de 1,4% pour les légumes. Les viandes auraient baissé de 0,5% durant le mois dernier, selon le HCP.

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