Officiellement, le taux de chômage au Maroc est passé de 10,2% en 2017 à 9,8% à fin 2018, le secteur des services étant le plus créateur d’emplois, selon les dernières statistiques du Haut Commissariat marocain au Plan (HCP).

Dans sa dernière note sur l’emploi au Maroc, publiée le 21 février, le HCP indique que près de 1.168.000 personnes sont au chômage et 1.970.000 personnes en dehors du marché du travail sur une population de 25.950.000 jeunes âgés de 15 ans et plus. Le taux d’activité a atteint 46,2% (le nombre de personnes ayant un emploi) contre un taux d’emploi de 41,7% en 2018.

« Les taux de chômage les plus élevés sont relevés parmi les femmes avec 14%, les diplômés avec 17,1% et les jeunes âgés de 15 à 24 ans avec 26% », note le HCP.

En outre, près de 6 salariés sur 10, soit 59,4% d’une population en activité estimée à 11,9 millions d’actifs, ne disposent pas de contrat de travail. Seulement 7,1% des salariés disposent d’un contrat verbal, 8% d’un contrat à durée déterminée (CDD) et 24% d’un contrat à durée indéterminée (CDI).

Selon le HCP, la part des salariés ne disposant pas de contrat s’élève à 79,7% en milieu rural contre 52,1% en milieu urbain, alors que les jeunes et les non diplômés restent les catégories les plus touchées par la précarité de l’emploi au Maroc.

Quant aux jeunes âgés de moins de 25 ans, ils sont les plus concernés par le travail sans contrat, le taux de contractualisation pour cette catégorie sociale étant de 21,2%. Ce taux croit avec l’âge pou atteindre 45,7% parmi les actifs âgés de 45 ans et plus, selon la même source.

Au Maroc, le travail informel est très important, en ville comme dans les campagnes, ce qui fausse les calculs. Le HCP table sur un ralentissement de la croissance de 3% à 2,01 % en 2019., et 3,2% selon le gouvernement.