
L’industrie touristique marocaine est au cœur de graves accusations de l’organisation internationale de défense des droites des animaux, PETA. La raison est liée au traitement cruel des chameaux, utilisés pour les balades assurées aux touristes étrangers.
Dans un rapport intitulé « Pourquoi vous devriez éviter les balades à dos de chameau au Maroc », publié la semaine dernière, l’ONG a levé le voile sur le traitement cruel réservé à ces bêtes, exploitées et battues sauvagement.
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L’organisation PETA, acronyme de « People for the Ethical Treatment of Animals », s’est intéressée au triste sort réservé aux chameaux dans l’industrie touristique marocaine.
PETA lève le voile sur la cruauté dont sont victimes les chameaux au Maroc
Le rapport, accompagné d’une vidéo poignante qui documente en images le traitement cruel réservé à ces bêtes par l’industrie touristique marocaine, a révélé que les chameaux sont souvent sauvagement battus et attachés sans aucune protection contre les conditions climatiques extrêmes. Et lorsqu’ils ne sont plus « rentables », ils sont abattus.
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Au Maroc, une balade à dos de chameau coûte entre 80 et 100 dirhams (soit jusqu’à 10 euros). C’est une activité très répandue dans le secteur touristique local. Toutefois, les touristes étrangers ignorent, sans doute, le traitement cruel dont sont victimes ces pauvres bêtes.
PETA explique que les balades à dos de chameau, également commercialisées sous le nom de randonnées, safaris ou circuits, sont monnaie courante dans les grandes villes marocaines comme Marrakech, dans des villages comme Merzouga.
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Si une balade à dos de chameau au Maroc peut durer entre 15 minutes et plusieurs heures, « les opérateurs obligent ces bêtes à transporter les vacanciers toute la journée sous une chaleur torride », déplore l’organisation.
Lorsqu’ils ne sont plus rentables, « ces chameaux seront tués et vendus comme viande »
La vidéo poignante réalisée par l’ONG montre des chameaux attachés avec des cordes courtes et sans aucune protection, au milieu d’une violente tempête de sable et d’une chaleur extrême. On peut également voir un opérateur frapper à plusieurs reprises un chameau attaché avec un long bâton alors que celui-ci tente d’esquiver les coups.
Les chameaux exploités par l’industrie touristique au Maroc sont donc battus sans pitié, attachés sans ombre et montés jusqu’à ce que leur corps s’effondre. Alors que ces animaux peuvent vivre jusqu’à 40 ans, ils ne sont « utilisés » que pendant environ cinq ans. Ensuite, « ils seront tués et vendus comme viande », explique un exploitant aux enquêteurs de PETA.
De plus, le rapport souligne que « ces balades peuvent être douloureuses pour les chameaux qui sont exploités toute la journée sous un soleil de plomb ». Et le pire, « c’est qu’ils sont également battus, tout le temps ».
En conclusion, le rapport de PETA indique qu’il « n’est jamais acceptable de monter à dos de chameau au Maroc, en Égypte ou ailleurs (…), car dans l’industrie touristique, ces animaux endurent une vie de misère et de souffrance ».