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Médias : prison ferme pour le journaliste El Kadi Ihsane

Médias : prison ferme pour le journaliste El Kadi Ihsane

Prévu initialement le 31 mai dernier, le verdict du procès du journaliste El Kadi Ihsane a été rendu ce mardi 7 juin par le tribunal de Sidi M’hamed (Alger).

Le directeur des sites Maghreb Émergent et Radio M a été condamné à six mois de prison ferme sans mandat de dépôt et une amende de 50 000 dinars, a annoncé le journaliste Khaled Drareni, représentant de  RSF pour six pays : Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, et Soudan.

Au cours du procès qui s’est tenu le 17 mai, le représentant du parquet avait requis trois ans de prison ferme assortis de 5 ans d’interdiction d’exercice de la profession de journaliste.

El Kadi Ihsane est poursuivi par l’ancien ministre de la Communication Amar Belhimer à la suite d’ un article publié sur Radio M en mars 2021. Il est accusé de « diffusion de fausses informations, « perturbations des élections », et « réouverture du dossier de la tragédie nationale ».

Placé sous contrôle judiciaire le 18 mai 2021, il est frappé d’une ISTN (interdiction de sortie du territoire national, confiscation de passeport et interdiction de sortie des limites territoriales de la wilaya d’Alger, sauf autorisation).

Le journaliste fait en outre l’objet de poursuites dans une autre affaire d’ « appartenance à un groupe terroriste » devant le tribunal de Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou).

La condamnation d’Ihsane El Kadi à la prison ferme à cause d’un article de presse s’ajoute à une série d’autres condamnations contre des journalistes en Algérie depuis 2019. Le 3 mars, Khaled Drareni a été condamné en appel à six mois de prison ferme, après avoir été jugé pour la troisième fois depuis 2020.

Arrêté en mars 2020 alors qu’il couvrait une marche populaire à Alger, Khaled Drareni a été placé sous mandat de dépôt, puis condamné à 3 ans de prison ferme et 50 000 dinars d’amende, peine ramenée en appel un mois plus tard à 2 ans fermes. Ensuite, la Cour suprême a accepté le pourvoi en cassation de la défense du journaliste qui a été jugé pour la troisième fois en février dernier.

Selon le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF) pour 2022, l’Algérie a gagné 12 places pour s’établir à la 134e position sur un total de 180 pays.

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