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Message de Bouteflika : ce qu’il faut retenir

Message de Bouteflika : ce qu’il faut retenir

Le message du président de la République, lu en son nom, ce mercredi lors de la rencontre Gouvernement – walis, s’articule autour de quatre grands axes.

Premier moment fort du message de Bouteflika, les attaques portées contre ceux, tapis dans l’ombre, qui agissent contre les intérêts du pays, ou refusent de prendre position dans la guerre larvée en prévision de la présidentielle de 2019.

« Nos concitoyens ne sont découragés ni par les défis ni par les enjeux auxquels ils sont confrontés, mais par les manœuvres infâmes et les manigances dans lesquels certains se positionnent en spectateur guetteur ou en conspirateur, malgré qu’elles ciblent notre peuple et pays.», écrit le président qui lance un défi à ses adversaires.

« Face à ces attitudes inacceptables, il incombe à chacun d’assumer sa responsabilité et de s’engager pleinement dans les options politique et économique nationales ou d’en sortir définitivement. L’ère des demi-mesures est révolue ».

Le deuxième moment fort du discours présidentiel, la référence au risque de déstabilisation du pays par des « agents dormants ». Ce n’est pas nouveau : l’argument de la stabilité du pays et du risque d’explosion sociale sont à chaque fois agités par les partisans de Bouteflika.

« Aussi, est-il normal que la stabilité de notre pays soit ciblée par des cercles de prédateurs et de cellules dormantes qui s’acharnent à attenter à sa crédibilité et à la volonté de ses enfants. Les manœuvres politiciennes que nous observons à l’approche de chaque échéance cruciale pour le peuple algérien est la preuve tangible de ces intentions inavouées, qui s’éclipsent dès que notre valeureux peuple leur tourne le dos », affirme le président qui en appel à « la vigilance » des élus pour contrecarrer les manœuvres.

« Il est de votre devoir, mesdames et messieurs les walis et les élus, de faire montre de vigilance et de vous attacher à permettre au peuple d’exercer sa souveraineté et de poursuivre son œuvre ».

Le troisième moment marquant du discours : la réponse présidentielle à ceux qui réclament son départ. Là encore, il ne fait pas dans la demi-mesure. M. Bouteflika balaie le débat sur la succession d’un revers de main et inscrit l’enjeu dans un contexte plus global de défis économiques et sécuritaires. Face au système, habitué aux changements de personnes, Bouteflika assène :

« Si certains réduisent les enjeux du présent et de l’avenir au changement et à la succession des responsables et des personnes, et entreprennent, pour des raisons obscures, de propager cette idée, vous savez, vous qui êtes sur le terrain, à relever au quotidien les défis sécuritaires et socioéconomiques, que l’enjeu est beaucoup plus grand. Il y va de la protection des réalisations accomplies par le peuple ces deux dernières décennies et de leur préservation et valorisation à son profit. Il s’agit également, de se hisser à un niveau plus élevé dans l’acte de développement et dans l’action politique ».

Enfonçant le clou, il met en garde les Algériens contre le retour à la période sombre du terrorisme. « Les aventuristes qui font dans la promotion de la culture de l’oubli, du déni et de la négation ne sauront jamais des forces de construction et d’édification. Bien au contraire, ils dissimulent les faucilles du massacre, qu’ils n’hésiteront pas à utiliser pour faire basculer le pays dans l’inconnu. Les acquis enregistrés par l’Algérie sont le fruit de l’effort de toute une génération de ses loyaux enfants à avoir accompli et qui accomplissent encore, convenablement, leur devoir et vous êtes à leur tête. Une génération qui a consenti des sacrifices pour que l’Algérie sorte de la spirale de l’insécurité et du sous-développement et retrouve le chemin du développement et de la modernisation ».

Enfin, le président Bouteflika a évoqué la lutte contre la corruption, le clientélisme et la bureaucratie. « Au moment où vous vous attelez d’arrache-pied à la matérialisation des stratégies tracées sur le terrain, nous constatons la propagation, dans la société, de fléaux représentés par des parasites handicapant pour vous et sabordant vos efforts à des fins malveillantes, et qui s’appliquent, sans vergogne aucune, à imposer des pratiques répréhensibles et condamnables par la loi et la morale, à l’image de la corruption, le clientélisme et la bureaucratie », écrit Bouteflika.

« Ces pratiques, sont les maux les plus dangereux à ronger notre société et les plus grands défis auxquels notre pays fait face à l’heure actuelle », avertit le président.

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