Le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique de l’éducation (Cnapeste) a décidé d’arrêter sa grève illimitée entamée un mois plus tôt dans la nuit du mardi au mercredi 28 février, suite aux garanties données par les hautes autorités du pays, a indiqué Messaoud Boudiba, porte-parole de l’organisation syndicale.

« De nombreuses parties nous ont contactées (…). Les hautes autorités du pays ont donné des garanties et nous ont affirmés qu’ils prenaient en charge nos revendications. Les élèves également sont rentrés dans l’équation », a-t-il affirmé à TSA Direct.

Quelles sont ces garanties ? « Que nos demandes soient concrétisées et que la dignité et le moral de l’enseignant soient préservés. C’est pour cela qu’on appelle les autorités à assumer ses responsabilités », a répondu le syndicaliste.

Selon lui, les enseignants radiés reprendront le travail dès demain avec les collègues sans introduire aucun recours. « L’affaire des recours est complètement rejetée parce qu’il s’agit de décisions illégales. L’enseignant a répondu au communiqué du Conseil national », a assuré Messaoud Boudiba.

« L’enseignant doit reprendre sans aucune provocation ou interdiction. Si le ministère de l’Éducation nationale poursuit son entêtement et ses mesures, il devra assumer ses responsabilités. Les autorités assumeront aussi leurs responsabilités. Nous allons évaluer la situation dès la reprise », a-t-il ajouté.

Messaoud Boudiba a également précisé que le nombre des enseignants radiés s’élevait à 12.000 dans 25 wilayas. Celui des grévistes était de 50.000. « Ils étaient tous menacés de licenciement », a rappelé le syndicaliste.

Interrogé sur le rattrapage des cours qui n’ont pas été donnés durant la grève, le porte-parole du Cnapeste a reconnu clairement que le temps ne permet pas « de rattraper les jours de grève ». « Nous avons évité l’année blanche. Mais l’enseignant va travailler et faire en sorte que l’élève ait le seuil demandé de connaissances scientifiques pour l’année prochaine », a-t-il indiqué. Messaoud Boudiba a affirmé que son organisation ne refusera pas le « dialogue ». Il a aussi confirmé la participation du Cnapeste à la grève de l’intersyndicale dont il fait partie, prévue le 4 avril.