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Mohamed Djemai : « Said Bouteflika était le pilier des forces extraconstitutionnelles »

Mohamed Djemai : « Said Bouteflika était le pilier des forces extraconstitutionnelles »

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Le Comité central du FLN se réunit demain mardi pour élire un nouveau secrétaire général. Mohamed Djemai, patron d’Essalam Eletronics, est candidat à ce poste. Entretien.

Pourquoi avez-vous décidé de vous portez candidat au poste de SG du FLN ?

Parce que je veux servir mon parti et l’aider avec l’ensemble des militants sincères et honnêtes à sortir de la crise dans laquelle il se trouve depuis des lustres. Je suis un candidat parmi les onze en lice qui remplissent les conditions d’éligibilité : je totalise 20 ans de militantisme au sein du FLN. Je suis un universitaire qui a un magistère en management et une post-graduation en diplomatie. Je suis membre du CC depuis le 9e Congrès du parti. J’ai été pendant 17 ans député et pendant 9 ans vice-président de l’APN. J’ai aussi été le président du groupe parlementaire du FLN quant notre parti avait la majorité : 220 députés. J’ai le soutien de beaucoup de membres du CC. Mais en tout état de cause, je ne suis qu’un candidat et il revient aux membres du CC de choisir, en toute démocratie et liberté, le candidat qu’ils jugent le plus apte à occuper le poste de SG.

Quel est votre programme pour le FLN ?

La première chose sera de rassembler l’ensemble des militants du FLN à travers un dialogue constructif. La deuxième chose est de créer une nouvelle dynamique au sein du parti pour être aux cotés de l’État algérien dans cette période inédite qui requiert la présence des militants du parti. En troisième lieu, je souhaite redonner de la crédibilité au parti au sein du peuple. Car à cause de certains comportements néfastes de responsables du FLN, le peuple a eu une vision négative du parti. Avec les militants sincères et dévoués, j’ai l’ambition de redorer le blason du FLN et ancrer ce parti au sein du peuple. Pour qu’en définitif on puisse rétablir la confiance entre le citoyen et le FLN.

Allez-vous lutter contre l’argent sale et la corruption du sein du FLN ?

Il n’y a pas au sein du FLN, un militant qui a l’aptitude de couper court à l’argent sale et à la corruption comme moi. Et je m’engage à le faire et à lutter de toutes mes forces contre la corruption au sein du FLN.

Des gens vous accusent d’utiliser justement la corruption pour atteindre vos objectifs. Quelle est votre réponse ?

Justement, il y a des gens qui tentent de porter atteinte à ma crédibilité et à ma personne en portant contre moi de fausses accusations. Ce sont les gens qui ont des choses à se reprocher qui portent ces accusations contre moi. Et les gens qui portent de telles accusations accusent par là même les membres du CC qui auront à élire demain, en toute liberté, transparence et démocratie leur SG.

Vous n’avez donc rien à vous reprocher sur le plan de l’honnêteté et de la probité ?

Non. Pas du tout. Ce sont ceux qui portent de telles accusations qui ont des choses à se reprocher. En ce sens que celui qui se sent morveux se mouche.

Vous accusez les responsables du FLN de dérives dans la gestion. Qu’en est-il au juste ?

Le FLN a connu beaucoup de dérives dans la gestion. Tout comme il a connu beaucoup d’ingérences dans ses affaires internes. Et vous vous rappelez des dernières élections législatives et locales où beaucoup de militants sincères et intègres ont été marginalisés. Le parti a été ravi à ses militants à cause d’une gestion par téléphone du FLN par des forces non constitutionnelles. Et je me suis opposé publiquement, notamment par mes interventions médiatiques, à Djamel Ould Abass sur cette question. Le FLN n’a pas été géré par sa direction car elle a été marginalisée. Nous appelons les militants à s’assumer devant les institutions de l’État et surtout devant l’institution militaire qui a prouvé sa force, sa sagesse et son nationalisme. Les militants FLN sont également appelés à entrer en phase avec le peuple algérien en lui tenant un discours qui énonce des vérités seulement.

Quelles sont les forces extraconstitutionnelles dont vous parlez ?

Ce sont des forces connues de tous. C’est un groupe de conseillers et de ministres qui prenaient des décisions et les endossaient au président de la République. Ces forces ont marginalisé beaucoup de cadres du FLN et se sont ingérés dans la gestion de nos affaires. Et le résultat est qu’aujourd’hui le FLN est devenu la cible de beaucoup dont ses propres militants.

Said Bouteflika, faisait-il partie de ces forces extraconstitutionnelles ?

Said Bouteflika a été le pilier des forces extraconstitutionnelles. Et les militants et cadres FLN ainsi que les institutions de l’État ont été victimes de ces forces extraconstitutionnelles.

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