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Mondial-2018 : quand le Maroc et l’Iran tiennent tête à deux grands d’Europe

Mondial-2018 : quand le Maroc et l’Iran tiennent tête à deux grands d’Europe

Il y a bien des manières de quitter une grande compétition comme la Coupe du monde : la tête haute ou sur la pointe des pieds. L’Iran et le Maroc l’ont fait plutôt honorablement, en tenant en échec respectivement deux parmi les favoris du tournoi : le Portugal (1-1) et l’Espagne (2-2), lundi soir en clôture du premier tour (Groupe B).

Au stade de Saransk, l’Iran du sélectionneur portugais Carlos Queiroz, a donné des sueurs froides aux coéquipiers de Cristiano Ronaldo, en égalisant au temps additionnel (90e+3) sur un penalty transformé par Ansari Fard, répondant à l’ouverture du score de la Seleçao intervenue en première période signée grâce à  « une spéciale » de l’extérieur du pied de Quaresma (45e).

Les Iraniens auraient pu largement prétendre à la victoire face à une équipe du Portugal loin de tenir son statut de champion d’Europe en titre et l’un des favoris pour succéder à l’Allemagne, tenante du titre mondial, en témoigne le pénalty raté par sa méga-star Ronaldo, qui aurait pu rejoindre l’Anglais Harry Kane en tête du classement des buteurs avec 5 buts chacun.

«  Il y a un coup de coude. Un coup de coude, c’est carton rouge », a réagi le sélectionneur portugais de l’Iran, Carlos Queiroz, estimant que Cristiano Ronaldo aurait mérité un carton rouge pour un geste d’humeur, s’en prenant à l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR). « Je ne veux pas trop parler, c’est sur mon pays et sur un joueur. Je sais qu’il y aura une guerre contre moi », a lancé Queiroz, sélectionneur du Portugal au Mondial-2010,  à l’issue de la partie.

Il a fallu d’un petit « chouia » pour voir les Perses créer la sensation de cette Coupe du monde, mais leur manque de réalisme et de lucidité leur a fait jouer un mauvais tour. Avec quatre points au compteur (une victoire, une défaite, et un match nul), l’Iran termine 3e du groupe, à un point seulement des deux qualifiés pour les 1/8es de finale : le Portugal et l’Espagne.

La « Roja » justement, a souffert face à une séduisante équipe marocaine qui tenait pourtant sa victoire jusqu’au temps additionnel, en match disputé à Kaliningrad.

Dans une fin de match irrespirable, le sélectionneur du Maroc le Français Hervé Renard pensait avoir vu son coaching enfin être récompensé. Entré en cours de jeu à la place de Boutaïb (72e), auteur du premier but (19e), En-Nesyri pensait lui aussi être devenu le héros de son pays en s’élevant plus haut que tout le monde sur corner (81e). Mais Iago Aspas, qui a vu son égalisation à la dernière minute (90e+1) être refusée puis validée par l’assistance vidéo, a finalement sauvé l’Espagne d’un faux-pas fâcheux.

Le Maroc n’a pas démérité lors de ce mondial, parvenant à faire jeu égal face à les deux ténors du Vieux Continent : l’Espagne et le Portugal. Les Lions de l’Atlas peuvent se targuer d’avoir été le digne représentant arabe dans le tournoi, alors que la Tunisie, l’Égypte, et l’Arabie saoudite (vainqueur 2-1 pour son dernier match face aux Égyptiens) ont  complètement raté  leur expédition russe.

« On aurait mérité de jouer ce dernier match pour disputer notre qualification. Je crois qu’on a été victime d’une grande injustice face au Portugal. C’est comme ça. On a fait trois bons matches. Comme ça faisait 20 ans qu’il ne s’était pas qualifié, peut-être que le Maroc devait passer par là pour apprendre. Moi aussi j’ai appris. C’était ma première Coupe du monde. Il faut savoir reconnaître qu’on a parfois manqué d’expérience », s’est exprimé Hervé Renard aux médias, à l’issue de la partie.

Hervé Renard et Carlos Queiroz se partagent la particularité d’être dans le viseur de la FAF, pour succéder au sélectionneur national Rabah Madjer, dont le départ s’est officialisé dimanche lors de la réunion du Bureau fédéral tenue au Centre technique national de Sidi Moussa.

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