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Normalisation : l’Arabie saoudite, objectif primordial d’Israël

Normalisation : l’Arabie saoudite, objectif primordial d’Israël

De retour au pouvoir en Israël, Benyamin Netanyahou a une priorité : normaliser les relations de son pays avec l’Arabie saoudite.

À la signature des accords d’Abraham en 2020 avec plusieurs pays arabes, la normalisation avec le royaume était annoncée comme « imminente », mais elle n’a pas eu lieu à cause, dit-on, du refus du roi Salmane de lâcher la cause palestinienne.

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Israël a normalisé ses relations avec Bahreïn, les Émirats Arabes Unis, le Soudan et le Maroc, en plus de l’Égypte et de la Jordanie avec lesquelles des relations diplomatiques ont été établies depuis 1978 et 1994 respectivement.

Israël voit désormais plus grand et veut établir des relations avec l’un des États les plus importants du monde arabe, qui se considère comme le plus grand du monde musulman sunnite.

À Tel-Aviv, les dirigeants ont compris qu’il s’agit de la clé pour démystifier la normalisation aux yeux du reste du monde arabe et de tout le monde musulman, au vu du poids politique et symbolique du royaume qui abrite les lieux saints de l’Islam.

Netanyahou le dit d’ailleurs clairement : « C’est un objectif très important, car si nous faisons la paix avec l’Arabie saoudite, nous allons définitivement mettre fin au conflit israélo-arabe ».

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Dans un podcast d’un média de la communauté juive américaine, le nouveau premier ministre israélien a promis d’« avancer vers cet objectif le plus rapidement et ambitieusement possible ».

Il a dit espérer « parvenir à une paix complète et officielle », et que « c’est aux Saoudiens d’en décider ». « J’espère qu’ils le feront », a-t-il souhaité.

Israël – Arabie saoudite : les négociations seraient déjà entamées

Netanyahou aurait déjà joint le geste à la parole. Selon le quotidien israélien Yediot Aharonot, les négociations seraient déjà entamées entre les deux parties et Netanyahou aurait obtenu un accord pour ouvrir des négociations directes avec le prince héritier Mohamed Ben Salmane (MBS), « sans relation avec l’évolution de la question palestinienne ».

Le chef du gouvernement israélien n’a pas fait de grosses concessions pour cela, selon Yediot Aharonot. Il se serait juste engagé à ne pas annexer de territoires supplémentaires en Cisjordanie durant son mandat.

Les Saoudiens attendent d’Israël de servir d’intermédiaire entre eux et les États-Unis, avec lesquels les relations se sont détériorées depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche.

Les signes de velléités de normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite se sont multipliés ces dernières années. En 2018, le royaume du Golfe a autorisé les avions israéliens à survoler son territoire aérien.

En mars dernier, MBS a qualifié dans une interview mémorable au magazine américain The Atlantic, Israël d’« allié potentiel ».

« Nous ne considérons pas Israël comme un ennemi, mais comme un allié potentiel, avec de nombreux intérêts que nous pouvons avoir en commun », a-t-il déclaré.

Dans le plan de paix de 2002, initié par l’Arabie saoudite, les pays arabes avaient proposé le retrait des territoires occupés et la création d’un État palestinien contre la reconnaissance d’Israël.

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