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OQTF confirmée pour une famille algérienne installée en France depuis 2018

A trois semaines seulement de la rentrée scolaire, la nouvelle est tombée : la famille doit quitter la France et les enfants ne pourront plus s’inscrire à l’école.

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OQTF confirmée pour une famille algérienne installée en France depuis 2018
Une préfecture en France | Par Richard Villalon / Adobe Stock
Lynda Hanna
Durée de lecture 2 minutes de lecture
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Malgré un fort soutien populaire, une famille algérienne établie en France doit faire ses valises pour rentrer en Algérie. Après avoir été placée sous OQTF, cette famille a tenté la voie de la justice pour rester en France, en vain. 

Arrivée dans l’Hexagone en 2018, la famille Touhami, installée à Noyon, est constituée des deux parents, Mamar et Sihem ainsi que des quatre enfants, tous scolarisés. Après l’OQTF, les quatre enfants, inscrits au collège de l’institution Notre-Dame et à l’école élémentaire Marcel-Provost, verront leurs parcours scolaires en France interrompus.

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En effet, à trois semaines seulement de la rentrée scolaire, la nouvelle est tombée : la famille doit quitter la France et les enfants ne pourront plus s’inscrire à l’école. En effet, ce 11 août 2025, le tribunal administratif a débouté la famille établie à Noyon, qui demandait l’annulation de l’arrêté préfectoral de la fin décembre 2024 qui portait sur leur expulsion vers l’Algérie.

« Je m’attendais à ce que l’on puisse avoir un espoir »

Selon Sihem, cette décision « a brisé les enfants », confie-t-elle au Courrier Picard. Elle souligne que sa fille aînée, Bouchra, âgée de 14 ans, est « désespérée ». La maman indique qu’elle doit « préparer psychologiquement ses enfants à aller vers une autre vie, une autre mentalité, alors qu’elle-même, n’arrive pas à l’accepter ».

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Bouchra, inscrite en classe de quatrième au collège privé de la rue de l’Abbaye-Saint-Éloi jusqu’en juillet dernier, est désemparée. Elle ne pensait pas qu’on allait l’empêcher de poursuivre ses études, elle qui avait de si bons résultats. « Je m’attendais à ce que l’on puisse avoir un espoir, mais finalement non… Mon brevet, je voulais l’avoir à Notre-Dame. Puis faire mes études ici, et même toute ma vie », a-t-elle confié.

La famille a pourtant bénéficié d’une large mobilisation populaire. Elle a aussi pu compter sur le soutien de la maire (LR), Sandrine Dauchelle, qui a adressé une lettre au préfet de l’Oise, lui demandant de revoir sa décision d’OQTF contre cette famille qu’elle a qualifiée de « pleinement intégrée ».

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Mais la préfecture a campé sur ses positions, et l’affaire a atterri au tribunal administratif. Ce dernier s’est finalement rangé du côté du service de l’Etat en considérant que l’OQTF ciblant cette famille algérienne ne comporte pas « des conséquences d’une exceptionnelle gravité sur la situation personnelle et familiale ». 

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