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« Ostracisée » et « humiliée » : le douloureux parcours d’une médecin algérienne en France

Le rêve d’une jeune médecin algérienne d’exercer en France après avoir réussi aux Épreuves de vérification de connaissances s’est transformé en cauchemar. Voici son histoire.

« Ostracisée » et « humiliée » : le douloureux parcours d’une médecin algérienne en France
Par amazing studio / Adobe Stock
Aicha Merabet
Durée de lecture 2 minutes de lecture
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Temps de lecture 2 minutes de lecture

Exercer en France où ailleurs en Europe est le rêve de nombreux médecins algériens. Un rêve qui, parfois, peut virer au cauchemar, comme l’a vérifié à ses dépens une praticienne formée en Algérie.

Quatre années après son arrivée en France, une praticienne algérienne voit son rêve virer au cauchemar. Exclue par l’hôpital qui l’emploie, la jeune femme a saisi la justice. Elle conteste la décision de la direction et se dit “ostracisée” et “humiliée”.

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« Ostracisée » et « humiliée »

L’Algérienne a obtenu son diplôme de médecin en 2015 à la Faculté d’Alger. Comme c’est désormais la tendance chez les jeunes médecins algériens, elle a entamé les démarches pour exercer en France en 2021, après avoir travaillé en Algérie pendant quelques années. Tout s’est déroulé normalement.

Deux ans après, en octobre 2023, elle a passé avec succès les examens de vérification de ses connaissances. En janvier 2024, on lui a notifié qu’elle a été retenue.

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En mai 2024, elle commence à exercer aux urgences de l’hôpital de Fougères, près de Rennes, dans le cadre d’un contrat de praticienne associée qui court jusqu’en avril 2026.

Très vite, la jeune praticienne algérienne se sent indésirable, comme le raconte le site actu.fr. Dans sa requête, son avocat explique que la praticienne s’est sentie “épiée”,  “ostracisée” et “humiliée” par sa cheffe de service et par ses pairs. Les relations se sont en tout cas dégradées avec son entourage.

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Suspension brutale

Après seulement deux mois de travail, en juillet 2024, elle est priée de restituer la chambre mise à sa disposition.

En février 2025 c’est carrément sa suspension “dans l’intérêt du service » qui lui est notifiée, sans explication. En mai, elle a été invitée à reprendre du service, ce qu’elle a fait. En juillet dernier, la direction lui a signifié son exclusion définitive pour “insuffisance professionnelle”.

La jeune femme a saisi le tribunal administratif de Rennes pour faire annuler la décision de son exclusion et a introduit un référé, estimant que cette décision l’empêche d’achever son parcours de finalisation.

La direction a fait les choses trop vite en prononçant l’exclusion un mois seulement après l’engagement de la procédure alors que, selon l’avocat de la défense, le Code de la santé publique prévoit un délai de deux mois.

À l’audience, le directeur de l’hôpital a expliqué que la femme médecin “a suscité un rejet assez fort de la part de l’ensemble des professionnels, aux urgences et dans les autres services”. Après son exclusion, la femme médecin s’est mise à la recherche d’un autre travaille mais elle a “accumulé les refus”.

TSA +