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Ouyahia défend son bilan, tacle le FLN et réitère son soutien à Bouteflika

Ouyahia défend son bilan, tacle le FLN et réitère son soutien à Bouteflika

Sidali Djarboub / NEWPRESS

Le discours était très attendu. Le premier ministre Ahmed Ouyahia a pris la parole ce jeudi à l’ouverture des travaux du conseil national du RND. Il a commencé par le rappel du soutien « inconditionnel » du RND au président Abdelaziz Bouteflika.

Printemps berbère

« Nous sommes fières de ce soutien inconditionnel », a-t-il lancé, en enchaînant sur la décision du chef de l’État de consacrer Yennayer  jour férié. À travers cette décision, a-t-il soutenu, Bouteflika « a libéré le pays de l’hésitation et des erreurs de jugement ». Poursuivant, il a révélé que Abdelaziz Bouteflika « n’était pas d’accord avec l’interdiction de la conférence de Mouloud Mammeri à Tizi-Ouzou » et qu’ « il n’était pas d’accord aussi avec la répression des manifestations » du printemps berbère. Pour lui, des « erreurs politiques ont été commises » en 1980. Il a affirmé que l’évolution de la question amazighe en Algérie était le résultat « de la volonté politique du président Bouteflika ». « Le Président a prouvé encore une fois son attachement à l’unité du pays », a-t-il dit.

Planche à billets

Au plan économique, Ouyahia a souligné  que beaucoup de réalisations ont été faites en 2017 et ce en dépit de la chute des prix du pétrole. Le Premier ministre a défendu la décision du gouvernement de recourir à la planche à billets, qui a permis notamment « de payer les créances des sociétés nationales, de relancer 2.000 projets gelés ». Pour lui, cette décision permettra surtout « le retour du processus de développement en 2018 ».

Le gouvernement reste  attaché « à la justice sociale », a-t-il assuré. Preuve en est la poursuite des opérations de relogement, la scolarisation gratuite de 11 millions d’élèves, mais aussi l’absence de nouvelles taxes dans la Loi de finances 2018.

Ahmed Ouyahia n’a pas évoqué la dernière instruction du président Boutefllika sur la privatisation des entreprises publiques et la Charte sur le partenariat  public-privé.

Ouyahia tacle le FLN

S’il n’a pas évoqué ce sujet qui suscite la polémique, le secrétaire général du RND a taclé le FLN, sans le citer. Il a dénoncé la position de certaines parties qui sont à l’origine des problèmes diverses qu’a connus son parti ces derniers temps. « Le parti a fait face à plusieurs problèmes causés parfois par des parties que le RND a soutenus ces 20 dernières années », a-t-il dit.

Ouyahia, qui fait l’objet d’attaques récurrentes de la part du patron du FLN, Djamel Ould Abbes, affirme que cela prouve toutefois que « le RND est un parti fort ».

Le chef du RND est-il prêt pour tourner la page ? Rien n’est sûr. « Je ne dis pas que ce qui est passé est passé (Li fat ma mat). Ce qui est passé est derrière nous », a-t-il lancé.

Maroc

Pour Ouyahia, le RND est sorti renforcer des élections locales du 23 novembre dernier, en dépit des alliances qui n’ont pas profité à son parti. Ces élections ont néanmoins « blanchi définitivement le RND des accusations de fraude », se félicite Ouyahia.

Le chef du RND a terminé son discours par des attaques contre le Maroc, sans le citer. Il a dénoncé « les caravanes qui tentent d’inonder l’Algérie de cocaïne et de haschisch ». « C’est une agression contre le peuple algérien et une volonté de ralentir son développement », a-t-il accusé.

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