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Ouyahia : « Le FMI nous invite au suicide »

Ouyahia : « Le FMI nous invite au suicide »

NEWPRESS

Ahmed Ouyahia a animé ce vendredi 28 avril un meeting électoral à Tizi Ouzou où il a commenté le dernier rapport du FMI sur l’Algérie.

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« À travers ses recommandations faites dans son dernier rapport sur l’Algérie, le FMI ne fait pas plus que de nous inviter à prendre une écharpe en soie pour se suicider« ,  a déclaré le chef du RND.

Ahmed Ouyahia assure que l’Algérie ne se soumettra jamais à ces recommandations concernant, entre autres, la suppression des produits de large consommation et l’aide à l’investissement.

« Nous n’allons pas courber l’échine. Nous ne renoncerons jamais à notre liberté et notre souveraineté. Bien que la situation soit difficile mais avec du courage et un bon sens dans la gouvernance on peut exploiter les richesses du pays et sortir de la crise » a-t-il ajouté.

Après avoir évoqué le passé révolutionnaire de la région et rendu hommage aux grandes figures de la révolution et les martyrs du printemps noir ,Ouyahia a enchaîné en lançant des piques à ses adversaires. « Les candidats du RND ne sont pas des candidats de la Chkara« , a-t-il assuré, en soulignant que les jeux ne sont pas faits d’avance concernant l’élection du 4 mai prochain. « On accepte de perdre  car c’est ça la démocratie. Le RND n’a pas pour vocation de rester éternellement au pouvoir, demain il peut se retrouver dans l’opposition et il n’y a rien d’anormal, seul l’avenir du pays compte » a-t-il déclaré.

Ouyahia a ensuite plaidé pour le rétablissement de la peine de mort, promis de faire de la décentralisation son cheval de bataille et appelé à la préservation de l’unité et la stabilité nationales.

« Le pétrole nous a eus pour une deuxième fois » 

 

Évoquant la crise économique, Ahmed Ouyahia a estimé que l’Algérie n’a pas tiré les enseignements de ce qu’elle a déjà vécu par le passé.

« Durant la fin des années 70 et début des années 80 on vivait dans une grande opulence mais on a fini par se faire avoir en 1986 avec le choc pétrolier, et c’est la crise financière provoquée par la chute du prix du pétrole qui était à l’origine d’octobre 88, puis du terrorisme et le recours au FMI mais nous n’avons pas tiré les enseignements nécessaires, aujourd’hui encore, le pétrole nous a eus pour la deuxième fois : le pays venait à peine de retrouver la paix et le développement vient d’être amorcé lorsque voilà que ses prix ont chuté« , a regretté le patron du RND.

Ouyahia estime qu’aujourd’hui « la situation est difficile mais nous avons la chance que, grâce à Bouteflika, nous n’avons plus de dettes extérieures et que nous avons des réserves« . Pour lui à présent, « il faut réhabiliter la valeur du travail et se retrousser les manches« .

Lors de son discours, Ouyahia a, comme à son habitude, critiqué le projet indépendantiste du MAK et la régionalisation prônée par le RCD. À ces deux projets, Ouyahia a dit préférer la décentralisation qu’il s’engage à défendre.

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