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Ouyahia ne veut pas prendre de mesure impopulaire avant 2019, selon un cabinet spécialisé

Ouyahia ne veut pas prendre de mesure impopulaire avant 2019, selon un cabinet spécialisé

Les politiques annoncées par le premier ministre Ahmed Ouyahia indiquent que son gouvernement « a l’intention d’éviter de prendre des mesures d’austérité impopulaires ou des réformes structurelles significatives qui risqueraient d’exacerber l’instabilité sociale avant l’élection présidentielle de 2019 », analyse le cabinet britannique spécialisé dans les questions de défense IHS Jane’s dans un rapport publié sur l’Algérie ce vendredi 20 octobre.

Selon Jane’s, « la destitution du prédécesseur d’Ouyahia, Abdelmadjid Tebboune, démontre que mêmes les réformes modérées qu’il avait proposées, telles que la réduction des importations pour diminuer les sorties de devises, la séparation de ‘’la politique et de l’argent’’ et le renforcement du contrôle sur le financement et l’exécution des projets, demeurent inacceptable pour les intérêts de l’élite gouvernante en Algérie ».

« Au contraire, le gouvernement reste fermement engagé à maintenir le statu quo malgré la réduction de ses ressources financières », analyse Jane’s dans son rapport. Ce dernier estime en outre que « la génération actuelle de la jeunesse algérienne, qui n’a pas connu la guerre civile brutale des années 1990, est moins susceptible d’être découragée par la perspective d’un regain de violence ».

Dans ce contexte, « la diffusion récente d’un documentaire intitulé ‘’Pour ne pas oublier’’ sur la télévision nationale algérienne, qui montre des images inédites d’atrocités commises pendant la guerre civile, indique que le gouvernement cherche à utiliser l’expérience de la guerre pour dissuader des troubles potentiellement déstabilisants, causés par les problèmes économiques et sociaux », affirme Jane’s.

Par ailleurs, Jane’s estime que « la priorité absolue accordée aux dépenses publiques de défense et de sécurité ainsi que le rattachement de l’ancien Département de Renseignement et de Sécurité à la Présidence indiquent la détermination du gouvernement à tuer dans l’œuf tout trouble ».

Enfin, « bien que le programme de financement non conventionnel est susceptible d’accorder au gouvernement suffisamment de marge pour gérer les troubles durant les deux prochaines années, le gouvernement sera au-delà de ce délai confronté à des difficultés croissantes pour maintenir les dépenses sociales nécessaires pour atténuer ce risque », affirme Jane’s pour qui les élections présidentielles de 2019 sont susceptible de devenir « un point de rupture pour le début des protestations, principalement par la jeunesse ».

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