search-form-close
Ouyahia reconnaît un retard de l’Algérie dans le numérique, fait appel à la diaspora

Ouyahia reconnaît un retard de l’Algérie dans le numérique, fait appel à la diaspora

©Abdenour / PPAgency
Alger 27-06-2018 Sommet "Smart city 2018": plus de 4000 participants à Alger

L’Algérie ne dispose que de quelques centaines de start-ups dans le domaine des nouvelles technologies de l’information, a reconnu le Premier ministre Ahmed Ouyahia, lors de son discours d’ouverture du sommet Smart Cities, ce mercredi 27 juin au Centre international de conférences à Club des Pins.

« Quant aux start-ups basées sur les technologies de l’information, elles ne sont que quelques centaines », a indiqué le Premier ministre, expliquant que ce petit nombre de start-ups algériennes est dû au fait que « c’est un nouveau modèle dans notre pays mais un modèle qui connaîtra un essor rapide à l’avenir ».

Autre domaine de technologie dans lequel l’Algérie est en retard, selon Ouyahia, est celui des villes intelligentes. « Il est vrai que nous ne disposons toujours pas de villes intelligentes mais nous avons certaines villes promises à un développement dans ce domaine », a-t-il reconnu.

Ahmed Ouyahia ne voit pas le tableau complètement noir en ce qui concerne les progrès et les potentiels technologiques de l’Algérie. Il a notamment mis en avant les 20 000 diplômés dans le domaine du numérique qui sortent chaque année des universités algériennes, les dizaines de milliers de kilomètres de fibre optique qui parcourent le pays et le développement d’une « administration numérique et d’un environnement numérique dans tous les domaines ».

Le chômage qui a été « fortement diminué lors des deux dernières décennies », selon Ahmed Ouyahia, « représente un poids pour la jeunesse, notamment ceux qui sont diplômés en grand nombre dans tous les domaines ».

Ce sont ces données qui ont poussé l’Algérie à « entreprendre une politique volontariste pour le soutien des jeunes dans la création de leurs petites entreprises en mettant des ressources financières à leur disposition et qui peuvent atteindre les dix millions de dinars pour chaque entreprise, ce qui correspond à 90 000 dollars ou 75 000 euros », a expliqué le Premier ministre.

« Cette politique a contribué au fil des années à la création de centaines de milliers de petites entreprises dont plus de 500 000 entreprises réussies », a affirmé Ouyahia.

Appel à la diaspora et aux investisseurs étrangers

Ahmed Ouyahia s’est directement adressé à la diaspora algérienne lors de son discours pour les inviter à contribuer au développement de l’Algérie dans le domaine des nouvelles technologies de l’information.

Arguant que l’Algérie « ne différencie pas entre ses citoyens résidents et ses citoyens expatriés », le Premier ministre a lancé un appel « à notre diaspora pour qu’elle contribue plus au développement de l’Algérie comme le font les autres diasporas en faveur de leurs pays ».

« L’Algérie dispose de ressources importantes dans tous les domaines mais elle a besoin de plus de savoir et d’expérience et plus particulièrement dans le domaine des technologies en sachant que cette expérience et ce savoir existent en quantité et en qualité chez nos citoyens travaillant dans des pays développés », a indiqué Ouyhia.

Voulant attirer les investisseurs étrangers dans le domaine du digital, Ouyahia s’est adressé à eux pour leur dire « que si l’Algérie octroie des avantages aux investissements de façon générale, elle est disposée à en octroyer d’autres plus importants aux investissements dans les nouvelles technologies de l’information. »

  • Les derniers articles

close