Économie

Pétrole : entente entre l’Arabie saoudite et la Russie pour prolonger l’accord Opep+

L’Arabie saoudite et la Russie, les deux pays leaders de l’accord Opep+, se sont entendus en vue d’un accord préliminaire visant à prolonger d’un mois la réduction historique de la production de pétrole tout en augmentant la pression sur les pays n’ayant pas respecté leurs quotas de réduction, rapporte ce mercredi l’agence Reuters.

Ralliés sous la bannière Opep+, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires à l’image de la Russie ont conclu début avril un accord ayant pour objectif de réduire leur production de l’ordre de près de 10 millions de barils par jour durant les mois de mai et juin afin de faire face à l’effondrement des cours de pétrole principalement causé par la pandémie du coronavirus Covid-19. La réduction devait s’établir ensuite à 7,7 millions de barils par jour de juillet à décembre, puis à 5,8 millions de barils de janvier 2021 à avril 2022.

Les discussions récentes entre l’Arabie saoudite et la Russie portaient sur l’éventualité de prolonger la réduction record de quelques mois supplémentaires, l’Arabie saoudite ayant initialement proposé une extension des termes de l’accord jusqu’à la fin de l’année 2020.

Un compromis semble cependant avoir été trouvé pour une prolongation d’une durée d’un mois desdites réductions. « L’Arabie saoudite et la Russie sont alignées sur une prolongation d’un mois », a indiqué une source au sein de l’Opep citée par Reuters.

« Tout accord sur le prolongement des réductions est conditionné par la nécessité pour les pays ne s’étant pas conformé aux quotas d’approfondir leurs réductions de production dans les mois à venir pour compenser leur surproduction », a précisé la même source.

Par ailleurs, la proposition effectuée par l’Algérie d’avancer au 4 juin la réunion de l’Opep+ prévue les 9 et 10 juin semble compromise. « Je ne pense pas qu’il y aura une réunion ce jeudi. Il y a encore beaucoup d’obstacles », a estimé la source au sein de l’Opep citée par Reuters, évoquant encore la nécessité de faire compenser les quotas non respectés par certains producteurs signataires de l’accord, à l’image de l’Irak, du Nigeria ou encore du Kazakhstan.

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