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Pétrole : l’AIE prévoit une nouvelle ère d’incertitudes après 2020

Pétrole : l’AIE prévoit une nouvelle ère d’incertitudes après 2020

L’Agence internationale de l’Énergie (AIE) a appelé ce lundi 5 mars à renforcer les investissements dans le secteur pétrolier afin que la production puisse suffisamment progresser pour répondre à la demande après 2020 et éviter un ralentissement mondial, rapporte l’AFP.

« Comme nous l’avons souligné de manière répétée, la faiblesse des investissements mondiaux reste une source d’inquiétude », a déclaré Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE, ajoutant qu’il « faudra plus d’investissements pour compenser les champs pétroliers en déclin ».

Selon lui, le monde « doit remplacer 3 millions de barils par jour chaque année, l’équivalent de la mer du Nord – tout en faisant face à la croissance robuste de la demande ». Les investissements se sont élevés à 440 milliards de dollars au niveau mondial en 2017.

Le rapport annuel de l’AIE, publié à l’occasion de la CERAWeek, une conférence organisée à Houston par le cabinet IHS Markit regroupant toute l’industrie pétrolière, estime que la demande tirée par la Chine devrait augmenter de 6.9 millions de barils par jour d’ici 2023 pour s’établir à 104,7 millions de barils journaliers.

Pour leur part, les capacités de production mondiales devraient progresser de 6.4 millions de barils par jour pour atteindre 107 millions de barils quotidiens en 2023. La production mondiale serait notamment portée par les États-Unis, qui devraient concentrer d’ici à 2023 la moitié de la croissance des capacités de production en brut. Le schiste devrait représenter quasiment les deux tiers de la production américaine à l’horizon 2023.

L’AIE prévoit une nouvelle ère d’incertitudes après 2020, en soulignant que la période actuelle, est marquée par l’afflux de pétrole brut venant du schiste américain et par une  stabilisation des prix.

L’Agence internationale de l’Énergie envisage toutefois un ralentissement global après 2020. Au-delà du besoin de nouveaux investissements dans le secteur, la diversification des sources d’énergies, notamment de la part de la Chine, serait l’une des causes de ce ralentissement de la demande de pétrole après 2020. L’AIE table sur une croissance de la demande 1.1 % en moyenne par an, entre 2018 et 2023.

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