Économie

Pétrole : l’Opep revoit à la hausse sa prévision de la demande mondiale

L’Opep a revu ce mercredi à la hausse sa prévision de la demande mondiale de pétrole brut pour 2020. La raison : des perspectives de croissance économique plus optimistes. Pour le cartel pétrolier, la croissance de la demande atteindra 1,22 million de barils par jour (mbj) cette année par rapport à 2019, soit une révision en hausse de 0,14 mbj, rapporte l’agence AFP, citant le rapport mensuel de l’Opep.

Pour la demande mondiale de brut, elle devrait ainsi passer de 99,77 mbj en 2019 à 100,98 en 2020, selon le rapport.

Ce changement « reflète essentiellement une perspective économique améliorée pour 2020 », explique l’Opep. La croissance économique mondiale devrait ainsi accélérer à 3,1% cette année (+0,1 point par rapport à la prévision précédente), après 3,0% l’an dernier.

« L’environnement de taux d’intérêt bas devrait soutenir la croissance économique », explique encore le cartel pétrolier. « Des soutiens additionnels pourraient peut-être provenir de certains pays disposant de larges marges de manœuvre budgétaires, qui peuvent emprunter à taux bas – et parfois à des taux négatifs – pour financer des projets d’infrastructure, ce qui devrait soutenir la demande pour le pétrole ».

Pour l’offre, l’Opep a aussi revu en hausse de 0,18 mbj son estimation de la croissance de la production non-Opep cette année pour tenir compte d’une activité plus importante que prévu dans certains pays (Norvège, Mexique, Guyana), toujours selon la même source. La croissance devrait ainsi atteindre 2,35 mbj, pour une production de 66,68 mbj.

Les pays de l’OPEP et leurs alliés, dont la Russie, se sont engagés à réduire leur production afin de soutenir les cours.

Cette collaboration « demeure essentielle pour maintenir la stabilité du marché pétrolier », souligne le cartel pétrolier. Au mois de décembre 2019, la production totale de brut de l’OPEP a chuté de 161’000 barils par jour par rapport à novembre, pour atteindre 29,444 mbj, selon des sources secondaires (indirectes) citées dans le rapport, toujours selon l’AFP.

Le principal contributeur à cette baisse a été l’Arabie saoudite, plus gros producteur et chef de file de fait du cartel, dont la production a décliné de 111’000 barils par jour en décembre.

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