Économie

Pétrole : pourquoi les prix repartent en forte baisse

Le pétrole poursuit sa baisse. À New York, le baril a terminé lundi sous le seuil symbolique des 50 dollars pour la première fois depuis octobre 2017, à 49,88 dollars.

Au moment de la clôture à New York, le Brent, référence pour le pétrole algérien, cédait plus de 2%, repassant sous la barre des 59 dollars. En un mois, la baisse s’élève à plus de 12%.

Selon les analystes, cette baisse est d’abord liée aux inquiétudes sur l’offre. Aux États-Unis, les stocks de brut augmentent dans un contexte marqué par des doutes sur les capacités de l’Opep à réguler le marché.

Dernièrement, « la hausse de la production américaine de pétrole de schiste et la potentielle baisse de la demande [mondiale] de carburant ont pesé significativement sur la confiance du marché, malgré les efforts de l’Opep et de ses partenaires pour rééquilibrer » les prix de l’or noir, a souligné un analyste du marché cité par les agences d’informations.

Début décembre, confrontée à une chute des cours, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole s’est mise d’accord avec ses partenaires, dont la Russie fait partie, pour réduire sa production d’environ 1,2 million de barils par jour à partir de janvier. Cette annonce n’a pas permis de redresser durablement les cours.

L’Arabie saoudite, soumise à de fortes pressions américaines dans l’affaire de l’assassinat de Jamal Khashoggi, semble se livrer à un double jeu : d’un côté, elle inonde le marché pour répondre favorablement à la demande de Donald Trump ; de l’autre, elle affiche une disponibilité à réduire sa production dans le cadre de l’Opep.

L’autre motif d’inquiétude qui tire les prix vers le bas concerne la croissance mondiale. « Dans un marché déjà fragile, tout signe allant dans le sens d’un ralentissement de la croissance dans les mois à venir pèse sur les perspectives de demande en brut », explique le même analyste.

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