Depuis le début de l’année, plusieurs médicaments sont introuvables dans les pharmacies officinales et hospitalières.

Parmi la longue liste des produits pharmaceutiques devenus très rares, voire introuvables, on trouve la vitamine D ampoule, la vitamine B12, la vitamine B3 (ou PP), le Salbutamol (Ventoline), le Diclofénac injectable, Nasonex, Soufrane, Orgametril, Ketoskin, Liposic, Celestene, Lévothyrox, Progestogel, Fungizone, Carbimazole, Niframycine, Oprapen, Josacine, Soufrane, selon des pharmaciens et des distributeurs.

Dans la liste, des médicaments vitaux indispensables à certaines personnes atteintes de maladies chroniques comme les asthmatiques qui peinent énormément à trouver de la Ventoline dont ils dépendent énormément.

La raison de ces pénuries de médicaments essentiels est, selon nos sources, la procédure que les importateurs de médicaments doivent suivre pour importer des médicaments de l’étranger.

Contrairement aux autres marchandises importées, les médicaments sont soumis à des quotas d’importation depuis plusieurs années. Et les importateurs qui approvisionnent le marché national en médicaments doivent, au début de chaque année, obtenir l’accord du ministère de la Santé pour leurs programmes d’importation qui couvre la période allant de janvier à décembre de l’année en cours.

Or, cette année, les programmes d’importation tardent à être validés par le ministère de la Santé, ce qui bloque les opérations d’importation.

Ce système de quotas et de programme d’importation concerne également les matières premières pharmaceutiques, notamment les principes actifs et les excipients, ce qui explique le manque de médicaments fabriqués en Algérie. Même le groupe Saidal est touché. Certains des produits fabriqués par le laboratoire pharmaceutique public restent introuvables, comme la vitamine B12 et le Diclofénac injectable.

Selon plusieurs importateurs et distributeurs de médicaments, la situation devrait revenir progressivement à la normale dans les semaines à venir, avec la validation des programmes d’importation des opérateurs.

Nos tentatives de joindre le ministère de la Santé pour avoir des explications sur cette pénurie sont restées vaines.