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Pouvoir d’achat : jusqu’à 30 ans de prison pour les spéculateurs

Pouvoir d’achat : jusqu’à 30 ans de prison pour les spéculateurs

Le pouvoir d’achat des Algériens s’est considérablement détérioré ces derniers mois sous l’effet de la hausse des prix des produits de consommation et de la spéculation.

La réunion du conseil des ministres tenue ce dimanche 3 octobre, avec comme point principal à l’ordre du jour l’examen du projet de Loi de finances pour 2022, a été l’occasion pour le président Abdelmadjid Tebboune, de donner plusieurs instructions afin d’améliorer le pouvoird’achat des citoyens.

| Lire aussi : L’incroyable dégradation du pouvoir d’achat des Algériens en dix ans

Selon un communiqué de la présidence de la République publié à l’issue de cette réunion, le président de la République a ordonné la réduction du taux de l’Impôt sur le revenu global (IRG) pour les salaires et de relever le point indiciaire de la Fonction publique.

Ces deux mesures sont de nature à induire automatiquement une hausse des salaires des fonctionnaires et de tous les salariés. Le manque à gagner pour le Trésor public devrait être récupéré à travers l’impôt sur la fortune dont Abdelmadjid Tebboune a demandé la mise en œuvre dans le cadre de la prochaine loi de finances 2022.

En somme, le président de la République veut taxer les riches pour améliorer le pouvoir d’achat des couches sociales et des fonctionnaires dont les salaires ont été durement impactés par la dégradation du pouvoir d’achat.

Jusqu’à 30 ans de prison pour les spéculateurs

Parallèlement, le président a chargé le ministre de la Justice d’élaborer un projet de loi de lutte contre la spéculation à présenter, au plus tard, au cours de la prochaine réunion du conseil des ministres et contenant des peines allant jusqu’à 30 ans de prison à l’encontre des spéculateurs.

Ces derniers sont à chaque fois tenus responsables par les autorités des hausses des prix et des tensions récurrentes sur les produits de consommation.

Le 25 samedi, le président Tebboune a estimé que « la spéculation », œuvre de « parasites » qui ont envahi le secteur du commerce, est à la principale cause de la hausse des prix des produits de consommation.

« Nous allons voir avec messieurs le ministre de la Justice et le Premier ministre pour élaborer des lois répressives pour faire de la spéculation sur les produits de base un crime impardonnable et puni en tant que tel (…) Ce n’est pas acceptable ni du point de vue de la religion ni de la loi ni de la morale », a-t-il dit.

Toujours dans le cadre de l’amélioration du pouvoir d’achat, le chef de l’Etat a instruit ce dimanche les ministères du Commerce et de l’Agriculture d’intensifier leur coordination pour un contrôle maximal des produits agricoles, des légumes secs et des pâtes alimentaires.

Il a aussi ordonné la mise en place d’un mécanisme facilitant la cession des logements publics locatifs appartenant aux OPGI et la facilitation de l’obtention du livret foncier par les propriétaires. Pour les bénéficiaires de logements en location-vente (AADL) et qui règlent cash toutes les tranches dues, ils bénéficieront d’un abattement de 10% sur le prix du logement.

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