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Premier Forum du RAJ après l’annonce du dialogue : « C’est timide. Ils n’interdisent pas mais ils ne tolèrent pas vraiment »

Premier Forum du RAJ après l’annonce du dialogue : « C’est timide. Ils n’interdisent pas mais ils ne tolèrent pas vraiment »

Après deux interdictions consécutives les jeudis 11 et 18 juillet, le forum hebdomadaire de l’association RAJ a pu se tenir ce jeudi 25 juillet en fin de journée à Alger-centre.

Ce forum de débat est la première activité liée au Hirak depuis l’annonce, cet après-midi, de la mise en place de la commission chargée du dialogue et de la médiation. Cette dernière a demandé des mesures d’apaisement dont la fin des entraves contre le mouvement populaire.

Jeudi dernier, les policiers ont interdit le forum sans ménagement. Ce jeudi, l’ambiance était différente. « Les policiers sont venus nous voir avant le début de l’événement. Ils nous ont dit qu’on pouvait tenir notre forum mais ils nous ont demandé de ne pas activer la sonorisation. Ils nous ont demandé de gérer et ils ont promis de ne pas intervenir. Nous avons accepté l’arrangement », explique un militant de RAJ.

Au début du Hirak, la sonorisation n’était pas interdite dans le forum de l’association. Son interdiction est venue dans le sillage des mesures de répression contre le mouvement populaire.

Ce jeudi, après les deux précédentes interdictions, plusieurs dizaines de personnes se sont déplacées sur le lieu du forum pour soutenir RAJ. « Il y avait entre 60 et 80 personnes. Après le quatrième intervenant, nous avons décidé d’activer la sonorisation. Les policiers nous ont demandé de l’éteindre. Nous avons refusé. Après des négociations, nous avons fini par l’éteindre », explique le militant.

Mais les participants ont refusé de céder à une autre demande de la police : clôturer le forum avant la fin de toutes les interventions. « Nous leur avons dit que c’était à nous de choisir quand clôturer le forum. Nous l’avons donc mené jusqu’au bout malgré l’instance des policiers », explique le militant qui évoque un sentiment mitigé concernant l’apaisement promis par les autorités. « C’est timide. Ils n’interdisent pas mais ils ne tolèrent pas vraiment », conclut-il.

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