Politique

Présidentielles anticipées en Algérie : le PT livre une première lecture

La décision du président Abdelmadjid Tebboune d’organiser des élections présidentielles anticipées en septembre prochain continue de susciter des réactions au sein de la classe politique algérienne.

Jeudi, le président Tebboune a annoncé, à la surprise générale, la tenue d’élections présidentielles anticipées le 7 septembre prochain, écourtant ainsi son mandat de trois mois.

La décision a fait réagir de nombreux partis politiques, qui entre soutiens et incompréhensions, ne se sont pas encore exprimés sur leur participation à ce scrutin.

Réuni le dimanche 24 mars, le secrétariat du Bureau politique du Parti des travailleurs (PT) a évidemment évoqué la question de la présidentielle anticipée ainsi que la convocation du corps électorale qui se fera le 8 juin.

S’il affirme qu’il « ne peut pas ignorer une aussi importante échéance électorale », le parti de Louisa Hanoune refuse de spéculer sur les raisons à l’origine de la décision du président Abdelmadjid Tebboune.

Présidentielles anticipées en Algérie : le PT évoque le contexte international

« Tout en respectant la liberté d’opinion de chacune et de chacun, le PT refuse de s’engager dans des interprétations ou des spéculations susceptibles de répandre la confusion et l’incertitude », a écrit le PT dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

Le Parti des travailleurs a ensuite expliqué qu’il ne peut pas ignorer cette échéance électorale parce qu’elle « concerne le sort du pays, et d’autre part, compte tenu du contexte mondial lourd de dangers pour l’humanité, les nations et les peuples, dont les retombées destructrices se sont confirmées dans la région du Sahel ».

Pour le parti de Louisa Hanoune, l’Algérie est directement visée par les projets israéliens dans la région du Maghreb et du Sahel. Les menaces extérieures figurent parmi les trois principales raisons citées par l’agence officielle, pour expliquer la décision du président Tebboune d’organiser des présidentielles anticipées.

« Dans ce contexte, il est apparu clairement que notre pays est directement visé dans sa stabilité et son intégration du fait des projets sionistes qui prévoient de disloquer toute la région », affirme le Parti des travailleurs.

Pour sa participation aux présidentielles anticipées du 7 septembre prochain, le parti de Louisa Hanoune affirme que la question sera discutée par ses instances de direction.

« Ces instances décideront de la question de la présidentielle en tenant compte de ce contexte mondial et régional et des intérêts du peuple algérien qui ne peuvent être dissociés de l’intégrité de la nation », a conclu le Parti des travailleurs.

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