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Présidentielles : le Conseil consultatif du MSP rendra son verdict demain samedi

Présidentielles : le Conseil consultatif du MSP rendra son verdict demain samedi

Le Conseil consultatif (Madjliss Echoura) du MSP, réuni ce vendredi à Zéralda, sur la côte ouest d’Alger, pour deux jours, doit décider dans la soirée, de ce vendredi 25 janvier, du nom du candidat du parti pour la présidentielle du 18 avril prochain.

« Il faut s’attendre à une longue réunion nocturne ce soir  pour en débattre et écouter tous les avis », annonce une source du MSP, à TSA.

La décision ne sera connue et annoncée que dans l’après-midi de samedi 26 janvier, « si tout va bien ». Des voix, visiblement minoritaires, appellent à une non participation à l’élection présidentielle, surtout si le président Bouteflika se présente pour un 5e mandat, ce qui peut signifier « une fermeture du jeu ».

Abderrazak Makri, président du MSP défend l’idée d’une présence en force du parti sur le terrain en tirant profit des tribunes publiques et médiatiques que peut offrir la campagne pour la présidentielle.

Makri, qui n’a jamais caché son intention de se porter candidat à la magistrature suprême, entend faire connaître, à la faveur de la campagne, son projet de « consensus national » pour aller vers « une transition démocratique » aux fins de « faire sortir le pays de la crise politique et économique ».

« Vous nous dites, où êtes vous ? Et bien nous sommes partout sur le terrain, à travers nos meetings et nos militants. Nous refusons le marchandage et nous luttons contre la corruption. Nous faisons partie de ce peuple », a-t-il écrit sur son compte Facebook.

« Un programme alternatif »

Le MSP entend devenir « la locomotive » de l’opposition lors de la présidentielle en présentant un « programme alternatif  dense ».

Makri refuse que les partis soient disqualifiés à la faveur de ce scrutin au profit de « candidats indépendants » sans « projets politiques » et sans appuis. Cela fait dix ans que les islamistes sont absents de l’élection présidentielle.

En 2009, Mohamed Djahid Younsi s’était présenté au nom du mouvement El Islah. Le MSP, ex-Hamas, n’a participé qu’une seule fois à la présidentielle, en 1995, avec la présence de son leader historique, Mahfoud Nahnah.

À l’époque, Nahnah avait réclamé sa victoire face au général Liamine Zeroual. Ce que le pouvoir avait démenti en affirmant que les Algériens ont voté en masse pour Zeroual en vue de sortir l’Algérie de la grave crise sécuritaire qu’elle connaissait. Les spécialistes avaient parlé de « vote-refuge ».

La direction du MSP a déjà appelé tous les militants et sympathisants à se préparer pour la collecte des signatures et fédérer les soutiens en faveur du candidat du MSP après la décision du Conseil consultatif au niveau de toutes les wilayas. « Nous ne devons pas perdre de temps », est-il dit dans un communiqué du parti, publié par la convocation du corps électoral par le président Abdelaziz Bouteflika, vendredi 18 janvier.

Soltani se retire

Bouguerra Soltani, ancien responsable du parti, a confié cette semaine à TSA qu’il envisageait de se porter candidat. « L’intention existe effectivement », a-t-il dit sans d’autres détails. Mais, il a décidé, à la dernière minute, de ne pas se présenter « après avoir consulté des sages et des experts », d’après les termes d’un communiqué rendu public ce vendredi.

Il  laisse donc le couloir grand ouvert devant Makri, son rival de toujours. Soltani, qui occupe les plateaux des télés privées ces dernières semaines, compte sur ses appuis à l’intérieur de l’instance suprême entre deux congrès du parti pour avancer ses cartes. Il reste favorable à l’idée de la participation du MSP au gouvernement, même s’il le dit à demi mot, contrairement à Makri qui estime que le MSP doit renforcer sa présence au sein de l’opposition.

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