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Produits interdits à l’importation : « Souvent, il n’y a pas d’intelligence dans le choix »

Produits interdits à l’importation : « Souvent, il n’y a pas d’intelligence dans le choix »

Le président Abdelmadjid Tebboune a demandé dimanche de « soumettre à l’approbation préalable » du conseil du gouvernement ou du conseil des ministres, « en cas de nécessité, toutes les mesures relatives à la définition » de la liste des produits interdits à l’importation par l’Algérie.

Pour Ali Bey Nasri, président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), cette décision signifie qu’il y a eu des « défaillances à la base ».

« Si on remonte plus haut, c’est qu’on a failli à la base. C’est qu’on a constaté des défaillances », estime M. Bey Nasri avant de souligner que « souvent, il n’y a pas d’intelligence dans le choix des produits ».

C’est le cas aussi à l’export. « Sur la liste (des produits interdits à l’export), on retrouve le jambon », alors que l’Algérie n’est ni productrice ni consommatrice de ce produit, fait remarquer M. Bey Nasri.

Le président de l’Anexal indique que ce genre de décision (interdiction) ne se décide pas par un seul département, en l’occurrence le ministère du Commerce. « La tradition algérienne veut que les décisions soient intersectorielles », dit-il.

Ali Bey Nasri signale cependant qu’« il y a des décisions qui sont prises sans ancrage réel », et reconnait l’existence d’un « sérieux problème » de fiabilité des statistiques en déplorant que les différentes filières ne soient pas bien organisées.

« Quand on décide d’interdire un produit, il arrive souvent qu’on revienne en arrière. Pourquoi ? C’est surtout parce qu’il n’y a pas une structuration des filières », explique M. Bey Nasri qui se demande : « Où est l’engagement écrit de la part du demandeur de la protection de la production nationale de satisfaire les besoins nationaux en quantités, en qualité et surtout en termes de prix ? ».

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