Société

Promotion du DG du port de Béjaïa : « Espérons que ce n’est pas une prime au sabotage »

Le comité de soutien aux travailleurs de Cevital et aux travailleurs économiques réagit à l’annonce de la nomination du directeur général du port de Béjaïa, Djelloul Achour, au poste de PDG de Serport, groupe public qui chapeaute l’ensemble des infrastructures portuaires du pays.

« J’espère que ce n’est pas une prime au sabotage », indique Mourad Bouzidi, porte-parole de la coordination, dans une déclaration à TSA. M. Djelloul est accusé de bloquer le projet d’usine de trituration de graines oléagineuses du groupe Cevital en refusant d’autoriser le débarquement des équipements destinés au projet.

La nomination de M. Djelloul constitue-t-elle une promotion pour services rendus ou un prélude au déblocage des équipements du groupe agro-alimentaire ? « Pour le moment, on n’a pas de lisibilité, mais quand bien même il a été promu, je retiens surtout qu’il y a eu changement. Il y a eu une mobilisation populaire qui a fait que les choses bougent. Je reste vigilant, ça peut être un prélude au déblocage comme ça peut être un mépris total aux attentes de la population. Pour le moment, nous restons vigilants, il y a un nouveau directeur qui sera installé, il est clair que c’est lui qui va gérer directement cette affaire des équipements de Cevital et on va attendre comment il va le faire », estime M. Bouzidi.

Mercredi, M. Djelloul a révélé à TSA que c’est lui-même qui devrait choisir son successeur. « Il ne s’agit pas d’une question de DG, il s’agit d’abord de la volonté politique du pouvoir et du gouvernement. Ils veulent aller vers l’apaisement ils n’ont qu’à débloquer les projets et laisser les opérateurs créer de l’emploi. S’ils veulent aller vers l’escalade, ils auront en face la population, donc le souci ce ne sont pas les hommes mais la volonté politique », réagit Mourad Bouzid qui demeure optimiste quant à l’issue de ce bras de fer.

« Je pense que le déblocage du projet de Cevital est une évidence, c’est une question de jours et de semaines, ils n’ont pas le choix. Ils ne peuvent pas continuer à cultiver le désespoir, ce n’est pas possible, le désespoir pousse inévitablement vers les dérapages et l’explosion, et je ne pense pas que c’est ce que souhaite le pouvoir. Du moins je l’espère. Notre combat est un combat pour l’espoir, et les projets que nous défendons et ceux de Cevital représentent justement l’espoir », conclut-il.

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