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Quand Marine Le Pen confond l’Algérie et la Tunisie

Quand Marine Le Pen confond l’Algérie et la Tunisie

Les résultats du 1er tour des élections présidentielles en France, qui ont eu lieu dimanche 10 avril, ont offert un duel Marine Le Pen-Emmanuel Macron pour le second tour.

Dans ses différentes interventions, la candidate d’extrême droite s’est distinguée par ses raccourcis et ses approximations surtout quand il s’agit de sujets qui ne font pas partie de son registre politique.

Ainsi, en matière de politique étrangère, la candidate du Rassemblement national a, plus d’une fois, montré ses limites. En pleine crise diplomatique avec la France, les dirigeants maliens ont décidé, fin janvier dernier, d’expulser l’ambassadeur de France à Bamako.

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Les militaires au pouvoir au Mali avaient donné 72h au diplomate français pour quitter le pays. Par cette décision, ils entendaient répondre aux propos jugés hostiles du ministre français des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian sur la junte militaire malienne.

Interrogée sur cet épisode, la candidate d’extrême droite a répondu du tac au tac qu’il fallait appliquer le principe de la réciprocité et en expulsant l’ambassadeur du Mali en France.

« Bourguiba a interdit le voile en Algérie »

« Je pense qu’il faut expulser immédiatement l’ambassadeur du Mali qui devrait déjà, au moment où on se parle, être dans l’avion », a fanfaronné en janvier dernier, Marine Le Pen sur la chaîne CNews.

Problème : le Mali n’a pas d’ambassadeur à Paris depuis deux ans. Le pays dispose néanmoins d’un chargé d’affaires. En février 2020, le dernier ambassadeur malien en date à Paris avait été rappelé par Bamako après qu’il eut créé un incident diplomatique avec Paris.

Une bourde qui avait fait le tour des réseaux sociaux et dont les adversaires de la candidate d’extrême droite ont profité pour souligner l’absence de culture d’Etat de Marine Le Pen alors qu’elle brigue un mandat présidentiel.

La fille du tristement célèbre Jean-Marie Le Pen en remet une couche, une nouvelle fois, au lendemain de sa qualification au second tour de la présidentielle, en confondant l’Algérie et la Tunisie.

Interrogée mardi 12 avril sur la radio France Inter sur son sujet fétiche, le voile, Marine Le Pen a commis une erreur monumentale. A la question de la journaliste Léa Salamé, qui lui demandait si dans l’éventualité qu’elle monte au pouvoir, elle ferait de la France le seul pays à interdire le voile dans les lieux publics, Marine Le Pen s’est mêlée les pinceaux.

« Excusez-moi mais Monsieur Bourguiba avait interdit le voile en Algérie », a-t-elle justifié, alors que feu Habib Bourguiba était président de la Tunisie (1957-1987).

« D’abord, Bourguiba a interdit le voile seulement dans les écoles et les administrations, pas dans l’espace public. Ensuite, il était tunisien », a réagi la députée européenne Nathalie Loiseau.

« Non contente de vouloir stigmatiser en interdisant le voile, Marine Le Pen explique qu’il a été interdit en Algérie par Habib Bourguiba, ancien Président de la… Tunisie ! Toujours aussi incompétente », raille un soutien du président sortant Emmanuel Macron qui affrontera la candidate du RN au second tour.

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