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Ramadan : lancement d’une campagne contre le gaspillage du pain

Ramadan : lancement d’une campagne contre le gaspillage du pain

En Algérie, le Ramadan ne se caractérise pas seulement par les hausses vertigineuses des prix des produits de consommation, mais aussi par le gaspillage du pain.

Selon, l’établissement de nettoiement et de collecte des ordures ménagères à caractère industriel et commercial sous tutelle de la wilaya d’Alger (Netcom), neuf tonnes de pain ont été jetées durant les dix premiers jours du Ramadan. Le plus frappant, c’est que souvent il s’agit de pain frais.

Cette quantité concerne uniquement le champ d’intervention de cet EPIC qui intervient dans 26 communes de la wilaya d’Alger.

Dans la wilaya de Tipaza, les services de gestion des déchets ont enregistré durant les neuf premiers jours du mois sacré une quantité de 3 tonnes pains acheminées vers les différents centres d’enfouissement (CET) de la région, a rapporté l’Association nationale protection et d’orientation du consommateur (Apoce).

Des quantités énormes de pain jetées durant le Ramadan

Selon des estimations de l’Agence nationale des déchets (AND), les quantités de pain jetées chaque mois représentent l’équivalent de 52.000 couffins du Ramadan en faveur des plus démunis.

Sous le hashtag # اشري_قيسك, l’Apoce a lancé une campagne de sensibilisation contre le gaspillage du pain. Avec le hashtag #شيش_مترميش_شيش_متبدرش  l’AND participe, elle aussi, à cet effort de sensibilisation.

« Le fléau du gaspillage du pain existe toujours et il est persistant », déplore le président de l’Apoce Mustapha Zebdi. « Le fléau, il est vrai, a pris un peu de recul, en comparaison avec les années précédentes. Deux facteurs peuvent expliquer cette régression : une certaine prise de conscience et le recul du pouvoir d’achat. Ce qui n’empêche cependant pas que le gaspillage persiste », se désole Zebdi.

« Nous sommes en train de penser à d’autres méthodes de communication avec le concours de spécialistes », ajoute le président de l’Apoce qui admet l’existence de facteurs facilitant ce fléau de gaspillage, dont le « coût (bas) du pain qui est subventionné ». M. Zebdi précise qu’il n’appelle pas à augmenter le prix de la baguette de pain.

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