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Rapport de l’IGF : le groupe Achaibou nous écrit

Rapport de l’IGF : le groupe Achaibou nous écrit

Nous avons reçu une mise au point du groupe automobile Achaibou suite à notre article sur l’IGF. Pour permettre à nos lecteurs de se faire une idée précise, nous publions l’intégralité du rapport consacré à ses entreprises.

| Pour lire : Document : le rapport de l’IGF sur le concessionnaire Achaïbou

Le texte de la mise au point :

A l’attention de Monsieur le Directeur de l’organe de presse électronique en ligne Tout sur l’Algérie, en abréviation TSA 

 

  • Exercice du droit de réponse conformément aux dispositions de l’article 100 de la loi sur l’information. L’Article publié par votre journal TSA sous l’intitulé « Transferts et surfacturations : le rapport de l’IGF qui accable le concessionnaire Achaïbou (Document), par Hadjer Guenanfa, le vendredi 2 février 2018 à 14h54.

 

Monsieur le Directeur,

Votre honorable journal a publié sur son site un article ayant pour titre « Transferts et Surfacturations » : Le rapport de l’IGF qui accable le concessionnaire Achaibou.

Cet article appelle de ma part les réponses suivantes :

 

  • Tout d’abord je tiens à relever que le titre inquisitorial que vous avez choisi pour votre article dénature l’objet même du rapport IGF intitulé « Rapport afférent à la mission d’investigation relative à l’emballement des transferts vers l’extérieur au cours du 1er semestre 2014 : cas des concessionnaires automobile.

 

Je m’interroge sur le but inavoué consistant à présenter ce rapport comme traitant exclusivement le concessionnaire ACHAIBOU. Plus précisément ledit rapport en consacre seulement quatre pages, depuis la page 59 à la page 62.

 

  • A lire le contenu de cet article où le commentaire subjectif l’emporte sur l’analyse objective, l’on constate aisément que l’inquisition pénale du titre n’y apparaît nullement.

 

Je ne manque pas de relever par ailleurs que le terme « accablant » procède par atavisme d’un certain langage réitéré par l’ex-ministre de l’industrie pour justifier le refus réservé à mes demandes d’agrément.

 

  • L’auteur de cet article utilise avec satiété des tournures de phrases telles que : « le groupe ACHAIBOU est-il réellement victime » ou des commentaires hâtifs tels que « le rapport relève des irrégularités et plusieurs anomalies dans les opérations d’importation qui suscitent beaucoup de questions sur la crédibilité du concessionnaire ».

 

A cet égard, je précise que la journaliste aurait pu déontologiquement faire l’économie de telles interrogations et assertions, pour peu qu’elle ait pris soin de me contacter suffisamment à l’avance compte tenu de l’importance et la complexité du sujet lié aux techniques et procédures de l’activité de concessionnaire automobile. J’ai été contacté par téléphone, le vendredi à l’heure de la prière plus exactement à 12h50 au sujet de ma réaction immédiate sur la « facturation traitée ?» par le rapport de l’IGF. L’article a été publié deux heures plus tard à 14h54.

La recherche de la vérité sur un sujet économique important d’actualité nationale aurait exigé une publication différée au lieu d’une diffusion précipitée ; un jour de repos avec en prime, une photo de mon frère Abdelhamid ACHAIBOU, le Directeur Général de KIA Motors Algérie depuis 1999.

A ce titre, l’article de TSA question insère dans la série des amalgames un paragraphe du rapport IGF, louant la probité de mon groupe en ce que « Les valeurs déclarées par le concessionnaire pour les véhicules de marque Ford importés durant la période suscitée sont inférieures aux valeurs de référence pour un certain nombre d’importations opérées par des particuliers à l’exception d’un véhicule de type KUGA ».

 

  • S’agissant de la partie du rapport consacrée à ELSECOM Motors, je tiens à préciser qu’il ne s’agit nullement d’opérations de transfert et encore moins de surfacturation ; pour preuve que ces termes n’apparaissent nullement dans les écritures de ce rapport.

 

Il s’agit en fait d’une opération d’importation de trois (03) véhicules de nouvelle gamme jamais importés précédemment, non destinés à la vente mais exclusivement réservés à l’exposition au Salon International d’Alger 2014 pour deux (02) véhicules Kuga 4×4, et à la présentation d’une (01) Fiesta, en échantillon doté de plusieurs équipements (à l’exemple d’airbags genoux), pour satisfaire aux conditions de soumission du cahier des charges d’un appel d’offres de DGSN.

 

  • L’article en question tente de justifier des opérations de surfacturation par des amalgames tendancieux à même d’induire en erreur le lectorat sur la probité et la considération du doyen des concessionnaires, pour preuve :

 

  1. Une évaluation objective de l’augmentation des quantités de véhicules importés par ELSECOM Motors durant les années 2013 et 2014, ne peut s’apprécier que sur la base des quantités importées, alors que le rapport ne situe une évolution de 2009% en valeur et en 2025% en quantité que pour un seul type de véhicule, le FORD Ranger, à remarquer que l’évolution en valeur est inférieure à l’évolution en quantité.
  2. La facturation sur la base de laquelle l’article en question se focalise afin de justifier des écarts de prix est établie par la maison-mère FORD TRADING COMPANY située aux USA, tel que précisé dans le rapport de l’IGF.
  3. L’expédition s’effectue selon un dispatching du Constructeur FORD en fonction des programmes de production des usines de la marque FORD à travers le monde.
  4. Les écarts relatifs à ces trois (03) véhicules, annoncés par l’article TSA en question ne sont pas justifiés contrairement au rapport IGF qui note que ces écarts sont dus à des frais liées au transport, assurance, embarquement, débarquement et marge commerciale.
  5. La différence de prix (5720 €) entre les deux Kuga 4×4, telle qu’elle est soutenue par le journal, sans donner aucune explication, est due notamment au fait que le type des véhicules et leur finition ne sont pas identiques (diesel et essence) et leur finition
  6. L’option crochet de pick-up (crochet d’attelage) est à l’origine de la différence de prix entre les deux FORD Rangers.

 

  • Le décret 15-58 du 8 février 2015 n’a pas été appliqué par l’ex ministre pour les demandes d’agrément de mes entreprises, notamment :

 

  • Les dispositions de l’article 14 du décret stipulant que « Toute réponse défavorable, motivée, doit être notifiée à l’intéressé par les services concernés du ministère chargé de l’industrie », et hormis la notification des réserves toutes levées, je n’ai jamais été notifié d’une quelconque réponse défavorable et encore moins d’une motivation justifiant le blocage de ses agréments.
  • La non application de l’article 10 du décret qui stipule que «  La demande d’obtention de l’agrément définitif est déposée contre délivrance d’un récépissé de dépôt, auprès des services habilités du ministère chargé de l’industrie qui disposent d’un délai de trente (30) jours, à compter de la date de délivrance du récépissé de dépôt pour formuler leur réponse ».
  • Il est important de souligner qu’aucune disposition du décret 15-58 n’exige un document sur la situation fiscale et parafiscale au demandeur d’agrément, et les entreprises ELSECOM n’ont jamais été inscrites au fichier national des fraudeurs.

 

  • Tout en me demandant si le rapport de l’IGF n’aurait pas finalement été utilisé pour redistribuer les marques, et devant cette situation de mes agréments et projets d’investissement encore en attente d’une réponse officielle, je me demande encore pourquoi ? 

 

    • Aucune entreprise du concessionnaire ACHAIBOU n’a été interpelée par aucune institution administrative ou autre autorité au sujet du rapport de l’IGF de16 février 2015.
    • Alors que seule l’entreprise ELSECOM Motors (marque Ford) est concernée par le rapport de l’IGF, les agréments et projets d’investissement dans le montage de véhicules de toutes les entreprises du concessionnaire ACHAIBOU, sont bloqués.

 

  • L’agrément provisoire déposé pour la marque ISUZU Camion, le 26 novembre 2014 par la société mixte ELSECOM Japan Motors, est bloqué alors que le rapport de l’IGF a été établi le 16 février 2015.

 

  • Le renouvellement des agréments et les projets d’investissements dans le montage automobile de la société-mère ELSECOM sont bloqués pour toutes les marques (SUZUKI, DAEWOO, ISUZU, TATA et FAW) alors qu’elle n’est pas citée dans le rapport de l’IGF.
  • Cependant qu’elle n’est pas concernée par le rapport IGF, le projet d’investissement de KIA Motors Algérie est bloqué, malgré l’appui par une correspondance de la maison-mère KIA Motors Korea, adressée directement à l’ex ministre de l’industrie le 25 octobre 2016, et voit son projet détourné vers un nouveau concessionnaire en décembre 2016.
  • Comment ELSECOM Motors qui a importé près de 44000 véhicules depuis le début de l’exercice de son activité en 2003, pourrait-t-elle être « accablée » par les termes « transferts et surfacturations » de l’article de TSA, exclusivement pour trois (03) unités de véhicules importées dans le cadre exceptionnel expliqué ci-dessus, alors que l’on ne retrouve pas ces termes dans le rapport de l’IGF.  

En conclusion, notre groupe tient à souligner qu’il active conformément aux lois et règlements tout en participant efficacement au développement du secteur automobile dont il est le pionnier.

Le concessionnaire ACHAIBOU tient à la disposition de l’institution administrative, du journal et du journaliste, les documents relatifs à tous les points observés dans le rapport de l’IGF.

Alger, le 05 février 2018

Abderrahmane ACHAIBOU

Président du groupe ELSECOM

 

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