Fin juillet, le PDG du groupe Sonatrach Tewfik Hakkar a annoncé le recrutement de 5615 nouveaux jeunes des wilayas du Sud en 2021. L’annonce a été faite quelques jours suite à de violentes manifestations des chômeurs notamment à Ouargla et Touggourt pour réclamer du travail.

En lançant le recrutement de milliers de personnes dans les régions connues pour leur soulèvement contre le chômage, Sonatrach a été accusée par certains de faire du social. Ce que son PDG nie. Plus de deux mois après l’annonce d’un vaste plan de recrutement en faveur des wilayas du sud, Tewfik Hakkar a répondu aux critiques, tout en assurant que la transparence, l’autre point faible de Sonatrach, dans le recrutement a été améliorée.

 « La politique de recrutement est basée sur les besoins réels du groupe. Beaucoup de commentaires ont été faits, sur le fait que nous faisons du social, mais nous confirmons que nos besoins sont réels », a-t-il dit jeudi au JT de l’ENTV.

« Toute l’opération s’est déroulée dans la transparence »

Hakkar s’est vanté aussi d’avoir amélioré la transparence dans l’accès aux postes d’emplois dans la plus grande entreprise du pays. « Ce qui est nouveau, c’est que nous avons amélioré au maximum la transparence dans le recrutement », a-t-il assuré.

Il a donné pour exemple les deux dernières opérations de recrutement menées par Sonatrach à Touggourt et Ouargla, les deux wilayas qui ont connu de violentés manifestations contre le chômage durant la première quinzaine de juillet dernier.

« Toute l’opération s’est déroulée dans la transparence, et toutes les parties prenantes étaient satisfaites », a appuyé Tewfik Hakkar, en précisant que pour la première fois, les candidats ont été questionnés en arabe et en français, pour donner le maximum de chances à ceux qui ne maîtrisent pas la langue française. Le PDG de Sonatrach n’a pas précisé le nombre de personnes recrutées dans ces deux wilayas.

Pour le recrutement dans les autres wilayas, M. Hakkar a indiqué que Sonatrach recrute un peu partout, sans donner de chiffres, tout en insistant que le groupe pétrolier public ne fait pas du social. « Les offres d’emplois sont réelles et répondent aux besoins de Sonatrach », a-t-il insisté.

Le 26 septembre, une annonce de recrutement de Sonatrach a attiré une foule de demandeurs d’emplois qui se sont rassemblés devant l’antenne de l’agence nationale de l’emploi de Bethioua à l’est d’Oran.

Le 18 février dernier, le sénateur FLN Abdelouahab Benzaima avait dénoncé lors d’une séance plénière au Conseil de la nation (Sénat) la « république autonome » de Sonatrach, et les méthodes de recrutement en vigueur chez la plus grande entreprise du pays.

« La colère des chômeurs et des étudiants est due au fait que les chances de travailler à Sonatrach sont inexistantes pour le commun des Algériens », avait-il dénoncé, en affirmant que les responsables du groupe pétrolier public « emploient qui ils veulent, quand ils veulent et au salaire qu’ils veulent. »