Politique

Réduction des dépenses publiques : les premières mesures tombent

Les premières mesures de réduction des dépenses publiques viennent de tomber, une semaine après la réunion du Conseil des ministres du 22 mars au cours de laquelle il a été décidé de réduire de 30% les dépenses de fonctionnement et de 41 à 31 milliards de dollars le volume des importations, entre autre décisions destinée à amortir l’effet de la chute drastique des prix du pétrole.

Dans une correspondance datée du 29 mars le Premier ministre a instruit les ordonnateurs des finances publiques de procéder à la réduction de 30% des dépenses de fonctionnement, à l’exception de celles liées aux salaires des fonctionnaires.

Il leur a été demandé de geler les crédits ouverts au titre des dépenses de fonctionnement dans la limite du taux indiqué conformément aux chapitres concernés de la nomenclature du budget et de geler les crédits concernant les projets (programmes centralisés ou décentralisés) qui n’ont pas encore fait l’objet d’un engagement légal et ceux qui n’ont pas fait l’objet d’un ordre de service, à l’exception de ceux destinés aux « zones de l’ombre » ainsi que le projet de l’étude, suivi et réalisation d’un hôpital de 120 lits pour cancéreux à Djelfa.

Les ordonnateurs sont aussi tenus, en vertu de l’instruction du Premier ministre, de solliciter une autorisation préalable des services concernés du ministère des Finances pour le déblocage des deuxièmes tranches et de toutes les autres tranches supplémentaires des aides et contributions de l’État en faveur des entreprises sous tutelle.

Les ordonnateurs devront arrêter à la date du 2 avril prochain la situation des crédits concernés. L’instruction précise néanmoins qu’une attention particulière doit être accordée aux secteurs prioritaires définis par le président de la République ainsi que ceux désignés dans le décret exécutif relatif à la prévention et la lutte contre la propagation du coronavirus.

Dans sa correspondance, le Premier ministre a indiqué que « la maîtrise du budget de l’État en fonction des recettes prévisionnelles nécessite une gestion dynamique et efficace qui permettra de s’adapter aux nouvelles réalités de l’économie globale et les données financières », reconnaissant que « la situation économique actuelle connait des perturbations induites par le recul prévu des recettes de la fiscalité pétrolière à cause de la chute des prix du pétrole sur les marchés mondiaux ».

« Nul doute que cette situation est susceptible de donner lieu à de grandes pressions sur les équilibres budgétaires, notamment en ce qui concerne la couverture des dépenses publiques », lit-on en outre dans la l’instruction de Abdelaziz Djerad.

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