Politique

Répression des magistrats à Oran : les réactions

L’Union nationale des ordres des avocats a condamné ce dimanche l’assaut des services de sécurité à la cour d’Oran. Dans un communiqué signé par son président, Ahmed Sai, l’UNOA dénonce le « comportement » de la force publique qu’elle considère comme une « atteinte dangereuse à la souveraineté du pouvoir judiciaire » et « attitude inacceptable sous quelque prétexte que ce soit ».

L’UNOA rappelle pour l’occasion que la grève des magistrats qui entame ce dimanche sa deuxième semaine a provoqué une paralysie dans les tribunaux ce qui a eu de « grandes conséquences sur les droits et les libertés des justiciables ».

L’UNOA appelle enfin toutes les parties « au dialogue et à la sagesse et au sens des responsabilités dans ce moment crucial que traverse le pays pour sortir de l’impasse et à même de sauvegarder la dignité des magistrats et le bon fonctionnement des tribunaux dans le cadre des lois de la République ».

De son coté, Sofiane Djilali, président de Jil Jadid a estimé sur Twitter que « la dégradation dangereuse de la relation entre les magistrats et le gouvernement engage l’Algérie dans une spirale inquiétante au plus haut point ». « En ces moments d’incertitude, le pays a besoin d’être écouté, le jusqu’au-boutisme et la force ne sont pas une solution », a-t-il appelé.

Said Salhi, vice-président de la LADDH, a jugé grave, ce qui s’est passé à Oran. « Ce qui se passe à Oran en ce moment est grave, la gendarmerie a investi violemment la cour d’Oran pour réprimer les magistrats en grève. La LADDH tout en réitération sa solidarité avec les magistrats condamne cette nouvelle escalade (sic)», a-t-il écrit dans un message posté sur les réseaux sociaux.

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