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Répression des manifestations en Irak : les États-Unis annoncent des sanctions

Le gouvernement américain a décidé ce vendredi de sanctionner trois chefs de milices paramilitaires irakiens pour leur « implication dans de graves abus des droits de l’Homme en Irak », ainsi que d’un homme d’affaires accusé de « corruption aux dépens du peuple irakien », a annoncé le secrétaire d’État américain Mike Pompeo dans un communiqué diffusé par le département d’État.

« Le peuple irakien veut récupérer son pays. Les Irakiens appellent à de véritables réformes et reddition de compte à des dirigeants dignes de confiance qui feront passer les intérêts nationaux en premier », affirme le communiqué signé par Mike Pompeo.

« Ces demandes méritent d’être prises en compte sans faire recours à la violence ou à la répression. Les violations des droits de l’Homme et la corruption portent atteinte aux valeurs qui sont à la base de sociétés stables, sûres et fonctionnelles », estime en outre le secrétaire d’État américain.

Les sanctions interviennent au même jour où au moins 17 manifestants ont été tués dans des violences à Baghdad, portant à 440 le nombre d’Irakiens tués depuis le début d’un grand mouvement de contestation contre le pouvoir au mois d’octobre. La répression a également fait environ 20 000 blessés.

Les sanctions de Washington visent trois chefs de faction du Hachd al-Chaabi, une coalition de paramilitaires pro-Iran désormais intégrée à l’État, rapporte France 24. Les trois concernés sont Qaïs al-Khazali, chef d’Assaïb Ahl al-Haq, l’une des plus importantes factions pro-Iran du Hachd, déjà sous le coup de sanctions, ainsi que de Laith al-Khazali et Hussein al-Lami, chef de la puissante sécurité du Hachd qui regroupe les unités d’élite de la coalition, précise la même source.

Le quatrième homme, Khamis al-Khanjar, est quant à lui sanctionné pour « avoir versé des pots de vins à des responsables du gouvernement et pour corruption généralisée aux dépens du peuple irakien », indique le communiqué du département d’État.

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