Consommation

Reprise de la chasse : les gibiers autorisés et les conditions

Après 26 ans d’interdiction, la chasse reprendra mardi 15 septembre en Algérie. L’annonce a été effectuée officiellement hier samedi par les autorités.

Houari Nourddine, président de l’association des chausseurs de la wilaya de Bouira, a salué cette décision tant attendue par les chasseurs de tout le pays. Il a cependant réitéré la revendication de son association pour la réorganisation du domaine de la chasse, « notamment à travers l’adoption de nouveaux textes réglementaires et l’élection de nouveaux organes de représentation ».

M. Houari a également insisté pour la révision des quotas de gibiers autorisés à la chasse.  « Le quota actuel autorisé à la chasse se limite à deux perdrix, deux cailles de blé et un lièvre, par chasseur et par battue. Ce sont d’ailleurs les trois espèces autorisées à la chasse dans notre pays. Nous avons déjà saisi par écrit le ministère de l’Agriculture, pour revoir à la hausse le quota autorisé par chasseur et par battue, cela afin de faciliter la création de circuits commerciaux et relancer l’activité économique liée à la chasse », explique-t-il.

Par ailleurs, notre interlocuteur évoque une « véritable pénurie » de cartouches de chasse qui dure depuis plusieurs années, et ce, en raison de la fermeture de la majorité des armureries du pays. « Les cartouches ne sont plus disponibles à la vente comme auparavant.  Ici dans la wilaya de Bouira par exemple, toutes les armureries ont été fermées depuis des années. Les chausseurs ne trouvent plus où acquérir des cartouches ou acheter des produits pour entretenir leurs fusils de chasse. Les adhérents à notre association, dont le nombre dépasse 50 chasseurs, n’obtiennent des cartouches pour leurs fusils, que lors des campagnes d’abattages des chiens errants ou des sangliers, organisées régulièrement par les autorités locales » a-t-il encore ajouté.

Houari Nourddine appelle également à revoir le système appliqué pour l’obtention du certificat de chasse : « Le système actuel adopté pour les formations des chasseurs ne contient pas de nombreux aspects techniques et pratiques, nécessaires pour une bonne maîtrise. Les chausseurs sont uniquement formés pour mener des opérations d’abattage de chiens errants ou de sangliers. Aussi ce système manque de séances pratiques et sa durée est limitée à trois jours uniquement. Nous avons formulé auparavant plusieurs propositions pour une refonte et mise à jour de cette formation » a-t-il conclu.

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