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Retour de l’extrémisme religieux en Algérie : les messages de l’armée

Retour de l’extrémisme religieux en Algérie : les messages de l’armée

Trois semaines après le chef d’état-major de l’ANP qui a mis en garde contre le retour du discours extrémiste en Algérie, la revue El Djeich lui emboîte le pas et dénonce des tentatives de reproduire les « méthodes barbares » des années 1990.

Le 20 avril, le général d’armée Saïd Chanegriha avait fustigé, dans une allocution prononcée à Alger, les « activités de certains intégristes connus pour leur discours religieux extrémiste qui rappelle les années 90 du dernier siècle ».

Le chef d’état-major de l’ANP a promis que l’Algérie « ne permettra jamais le retour de ces aventuriers qui ont failli mener le pays vers le précipice et causer l’effondrement de l’État national », assurant que le temps de ces « extrémistes » est « révolu ».

La revue El Djeich consacre de son côté l’éditorial de son édition du mois de mai à ce phénomène. Le média de l’armée dénonce des « milieux hostiles » qui « tentent de porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de la Patrie, à travers des activités publiques suspectes et tendancieuses de fondamentalistes ».

Ils cherchent à « reproduire les mêmes méthodes barbares qui ont été la cause de la tragédie nationale dont notre pays a subi les affres au cours des années quatre-vingt-dix du siècle dernier, y compris la diffusion de discours extrémistes », accuse El Djeich qui précise que ces tentatives qui surviennent au moment où l’Algérie a réalisé « des progrès significatifs sur la voie souhaitée du changement », sont « vaines ».

Davantage avertis et conscients des « intentions des aventuriers », les Algériens « ne se laisseront pas leurrer par deux fois », écrit l’éditorialiste.

« La tromperie n’abusera pas une nouvelle fois notre peuple », insiste la revue de l’armée, dénonçant des « plans » de milieux « qui n’ont jamais digéré la nouvelle option nationale prise par notre pays ».

Extrémisme religieux en Algérie : l’ANP met en garde

Une option, lit-on encore, qui a permis à l’Algérie d’engranger plusieurs réalisations tant sur le plan interne qu’externe. Pour poursuivre cette marche de développement et de changement, il est « impératif » de « couper la route aux perturbateurs » et de « combattre l’extrémisme sous toutes ses formes », poursuit El Djeich.

Cela se fera avec la mobilisation de tous les acteurs, « à commencer par la famille et l’école », ajoute la revue de l’ANP qui conclut en assurant que les tentatives de promouvoir l’extrémisme « seront inévitablement vouées à l’échec », que le peuple algérien qui a « définitivement tourné la page du passé douloureux », ne permettra pas de revenir aux « années de feu et de sang ».

En moins d’un mois, l’ANP a lancé deux avertissements aux tenants de ce discours extrémiste en Algérie. L’émergence de la tendance dite Badissia – Novembaria (relative à novembre 54 et à Abdelhamid Ibn Badis) qui n’a pourtant aucun fondement historique ou sociologique, pourrait attiser les tensions dans un pays qui a connu les affres du terrorisme dans les années 1990.

Mais les messages de l’armée ont aussi une portée internationale dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine qui bouleverse l’ordre établi et rétablit les tensions entre l’Occident d’un côté et la Russie et Chine de l’autre.

Ces bouleversements ne doivent pas occulter que l’extrémisme religieux demeure l’une des principales menaces auquel font face de nombreux pays, dont l’Algérie, et que le combat contre le terrorisme demeure la priorité.

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