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Retour sur les dernières heures du séjour de Bouteflika en Suisse

Retour sur les dernières heures du séjour de Bouteflika en Suisse

Le journal suisse la Tribune de Genève a relaté ce dimanche dans un article les dernières heures du président Bouteflika en Suisse, et le contexte très tendu ayant mené à son retour vers l’Algérie le dimanche 10 mars dernier.

Les autorités suisses apprennent le départ prochain du président Bouteflika, alors présent à l’hôpital de Genève depuis deux semaines, dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 mars. L’Algérie annonce alors l’arrivée de l’avion présidentiel pour le lendemain matin vers 10h.

Au même moment, une entreprise spécialisée dans les transports de VIP envoie un SMS à une dizaine de chauffeurs partenaires disposant de profils habitués aux missions à haut risque, leur annonçant une mission de transport d’une « very very important person » (personne très très importante, VVIP) pour le lendemain. Ces derniers font dans la nuit un repérage du trajet entre l’hôpital et l’aéroport pour prévenir tout éventuel aléa, relate le journal suisse.

Le lendemain 10 mars, et alors que le vol retour est prévu vers 11h40, la sortie de l’hôpital du président Bouteflika est retardée pour une raison inconnue. La Tribune de Genève décrit alors l’effervescence au sein de l’hôpital en prévision du départ du président. « Une nuée de blouses blanches, brancardiers, médecins et personnes en costume-cravate sont sur le point de surgir. Parmi elles, Nacer Bouteflika, le frère du président, donne de la voix : ça ne va pas assez vite », rapporte le journal suisse.

« À peine conscient, sous assistance respiratoire »

Le président Bouteflika finit par apparaitre dans les couloirs « dans un fauteuil roulant électrique, un modèle haut de gamme muni d’un défibrillateur et d’autres appareils médicaux », indique la Tribune de Genève, qui décrit Bouteflika comme étant à ce moment-là « à peine conscient, sous assistance respiratoire, sa tête, coiffée d’un bonnet noir, tombant sur son épaule ». Il est alors placé à l’aide d’une rampe dans un van de transport de la marque Mercedes, aux vitres teintées et munies de rideaux pour l’occasion.

Le journal suisse décrit l’équipage au sein du véhicule transportant le président Bouteflika, composé du chauffeur et un policier assis à l’avant, de deux gardes du corps à l’arrière aux côtés du fauteuil roulant, et du président au milieu qui se voit côtoyer par une infirmière. « Pendant le trajet, l’infirmière doit intervenir pour aider Abdelaziz Bouteflika à respirer », rapporte la Tribune de Genève au sujet de cette dernière.

Le convoi présidentiel composé de sept véhicules quitte l’hôpital de Genève peu avant 15h. Un premier véhicule devance le convoi de 150 mètres comme éclaireur, tandis que le convoi dispose du soutien aérien d’un hélicoptère, indique le journal suisse qui précise que « grille tous les feux tricolores, privilégie les axes droits » et finit par arriver à l’aéroport au bout de dix minutes.

Arrivé à l’aéroport, le convoi se dirige vers un hangar antibruit où réside depuis le matin l’avion présidentiel. « Tout se déroule très vite », explique la Tribune de Genève rapportant : « Le président est déchargé, son fauteuil mis sur une échelle électrique munie d’une plaque, un modèle similaire à ceux qu’utilisent les déménageurs ».

Les roues de l’avion présidentiel quittent le sol suisse à 15h56 et 34 secondes, mettant fin à une journée sous haute tension à l’hôpital comme à l’aéroport. « Depuis que je travaille sur le tarmac, je n’ai jamais vu que l’on cache un avion de pareille façon pour embarquer un passager », indique une source à la Tribune de Genève, qui rapporte par ailleurs que 400 000 personnes ont suivi l’avion du président sur le site de tracking des avions, Flightradar24. Un chiffre inédit.

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