Dyhia Chikhi, entraîneuse nationale de karaté do, a révélé de graves pratiques dans le karaté algérien et a lancé de graves accusations contre le président de la Fédération algérienne de karaté do, Yacine Gouri lors de son passage à El Heddaf TV, mercredi dernier.
La technicienne qui accompagne les championnes Cylia Ouikene et Louiza Abouriche a dévoilé des pratiques graves concernant la gestion de la Fédération algérienne de karaté do.
Dyhia Chikhi accuse explicitement le président de la Fédération algérienne de karaté do de privilégier des athlètes membres de sa famille et de s’ingérer dans le travail des entraîneurs pour imposer ses choix.
« Je me suis retirée de l’équipe nationale cadettes, car le président de la fédération m’a obligé à sélectionner sa nièce. Bien qu’elle n’ait pas été convoquée, elle s’est présentée aux sélections, et même si je ne l’avais pas choisi, elle a été sélectionnée quand même », dénonce avec courage Dyhia Chikhi.
L’entraîneuse révèle avoir refusé d’accompagner la délégation, car elle n’était pas responsable de la sélection des athlètes. Dyhia Chikhi poursuit ses accusations, affirmant que la sélection nationale a été confiée à un entraîneur égyptien qui a choisi, selon ses affirmations, plusieurs enfants de responsables de la fédération algérienne de karaté do pour participer à une compétition internationale.
Karaté algérien : Dyhia Chikhi jette un pavé dans la mare
Dyhia Chikhi est également revenue sur les coulisses du déplacement de ses deux athlètes Cylia Ouikene et Louiza Abouriche aux jeux mondiaux en Arabie Saoudite.
« Un autre entraîneur a été chargé d’accompagner les athlètes en Arabie Saoudite. Ce dernier a été désigné également comme chef de délégation. Les athlètes se sont retrouvées seules. L’entraîneur est parti et les a laissées à l’aéroport. Au moment de passer la PAF, elles ont été refoulées, car elles n’avaient pas un ordre de mission officiel », confie Dyhia Chikhi.
La Fédération algérienne de karaté do est accusée de mauvaise gestion administrative qui aurait pu empêcher Cylia Ouikene et Louiza Abouriche de participer à la compétition en Arabie Saoudite.
@elheddaf.tvخ،ط،ير البطلتين سيليا و أبو الريش يكشفان عن معاناتهم مع الإتحادية للكاراتي♬ son original – elheddaf.official
D’ailleurs, Louiza Abouriche a raté son vol puisque son visa pour l’Arabie Saoudite était estampillé sur son ancien passeport qui se trouvait chez elle à Tizi Ouzou, selon Dyhia Chikhi.
L’athlète a dû attendre de récupérer son ancien passeport pour partir le lendemain sur un autre vol et est restée sans accompagnateur à l’aéroport.
Pour sa part, Cylia Ouikene a finalement pu embarquer, suite à une faveur d’un agent de la PAF, selon Dyhia Chikhi.
Lors de cette compétition disputée en octobre dernier, en Arabie Saoudite, Louiza Abouriche a pu décrocher la médaille d’or, tandis que Cylia Ouikene a fini deuxième de sa catégorie.
Les pratiques dénoncées par Dyhia Chikhi dans le karaté algérien sont les mêmes dans les autres disciplines comme le football, la gymnastique, où l’Algérie peine à produire des champions en dépit des moyens financiers mis à leurs dispositions par l’État.
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