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Sahara occidental : Bourita a survendu les fausses promesses du Lesotho

Zèle et précipitation des Affaires étrangères : Le Lesotho a renié le contenu d’une note verbale adressée à la diplomatique marocaine le 4 octobre arguant qu’elle devait demeurer confidentielle. Le petit royaume y promettait d’adopter une « neutralité positive » sur la question du Sahara. L’Etat enclavé en Afrique du Sud a du, sous pression de Pretoria, faire machine arrière…

Il y a une semaine, le ministère des Affaires étrangères rendait publique une note verbale datée du 4 octobre émanant du Lesotho officialisant sa décision de « suspendre toutes déclarations ou décisions » se rapportant au statut du Sahara Occidental et à la « RASD » et s’engageant à « soutenir activement le processus politique mené par les Nations Unies », et à ce qu’une « neutralité positive soit désormais observée dans toutes les réunions sous-régionales, régionales et internationales » évoquant cette question.

Le petit royaume du Lesotho, enclavé dans le territoire sud-africain avait reconnu la « RASD » le 9 octobre 1985. Une position historique de soutien inconditionnel aux thèses du Front Polisario qu’il n’a eu de cesse étant dans la sphère d’influence politique et économique de Pretoria (le Lesotho étant membre de la Communauté de développement de l’Afrique australe –SADC)

Depuis son retour au sein de l’Union africaine, Rabat s’active pour que ses pays membres adoptent une telle position de neutralité, à l’instar de ses démarches envers les Etats d’Afrique australe comme la Zambie.

« La publication de cette note verbale (…) fait suite à l’entretien téléphonique de ce jour, entre le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Royaume du Maroc, M. Nasser Bourita, et le ministre des Affaires étrangères et des Relations internationales du Royaume du Lesotho, M. Lesego Makgothi », indiquait un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale (MAECI).

Cet entretien téléphonique a porté sur « les relations entre les deux pays et les voies et moyens de les développer, notamment en levant les obstacles qui ont pu compromettre leur qualité par le passé, dont la position du Lesotho sur la question de l’intégrité territoriale du Maroc », ajoutait le communiqué.

La diffusion de ce communiqué a cependant fait réagir le Lesotho qui a contredit la version marocaine de ces échanges diplomatiques.

Yabiladi a rapporté le contenu d’un communiqué de réprobation du Lesotho jugeant « irrégulière », la publication par le Maroc « d’une communication diplomatique confidentielle d’État à État ». Et pour enfoncer le clou, le micro-Etat a réaffirmé son « attachement à la RASD (…) et son soutien continu et inconditionnel au retrait total du Maroc des territoires sahraouis qu’il occupe actuellement ».

En parallèle le Lesotho a adressé au Front Polisario une note sanctifiant la « coopération bilatérale (…) entre les deux pays frères ».

Encore une fois, et à l’instar de la Zambie, autre « swinging state » d’Afrique australe sur la question du Sahara, le Lesotho a voulu jouer double-jeu. D’un côté, contenter Rabat par une note verbale confidentielle au style normand et de l’autre maintenir des relations historiques avec le Polisario.

A l’évidence, la diplomatie marocaine s’est trop empressée de faire connaître le supposé revirement du Lesotho arguant qu’une telle note était de fait publique. Conséquence, comme pour la Zambie, le petit royaume a subi d’intenses pressions de son suzerain l’Afrique du Sud pour revenir dans les clous.


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