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Sahara occidental : Koehler se dit « encouragé » après sa première tournée, le Polisario mécontent

Sahara occidental : Koehler se dit « encouragé » après sa première tournée, le Polisario mécontent

Le nouvel envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, l’ex-président allemand Horst Koehler, s’est dit « encouragé » mercredi après une réunion à huis clos du Conseil de sécurité à qui il a décrit sa première tournée dans la région.

Le responsable a refusé d’en dire plus, tandis qu’un membre de son entourage lançait: « Pas de commentaire ».

Le président en exercice du Conseil de sécurité en novembre, l’ambassadeur italien Sebastiano Cardi, a ensuite lu des « éléments à la presse », soulignant le « soutien » de ses membres aux démarches de l’envoyé spécial.

« Sur ce sujet très complexe », Horst Koehler a évoqué une « attitude constructive » des parties et « de bons sentiments ». « Il va se mettre à travailler », a-t-il ajouté sans indication sur les prochaines étapes.

« Si le Conseil de sécurité continue à s’occuper comme d’habitude » du Sahara occidental, « les perspectives pour le nouvel envoyé spécial ne seront pas différentes » que pour son prédécesseur, démissionnaire au printemps, a pour sa part déploré Ahmed Boukhari, représentant du Front Polisario à l’ONU.

Se borner à établir des « éléments pour la presse, ce n’est pas assez », a-t-il ajouté. Selon lui, le « manque de substance » à l’issue de cette réunion « vient du fait que le Conseil de sécurité s’est aligné sur la position de la France » qui est de soutenir l’autonomie préconisée par le Maroc pour le Sahara occidental.

Selon un diplomate occidental, Horst Koehler a adopté une approche « très prudente », y compris devant le Conseil de sécurité. « Il n’est pas entré dans le fond » et « va probablement continuer à organiser des réunions informelles » avec les parties au conflit, a-t-il estimé sous couvert d’anonymat.

Nommé en août, Horst Koehler a effectué en octobre sa première tournée dans la région. Il s’est notamment rendu à Rabat et à Alger, ainsi qu’à Tindouf, ou sont basés plusieurs camps accueillant plus de 100.000 réfugiés.

Pour sortir du conflit, le Front Polisario veut un référendum d’autodétermination pouvant conduire à l’indépendance.

Le Maroc, occupe la majeure partie du Sahara occidental en 1975, au départ de la puissance colonisatrice espagnole, propose depuis 2007 une autonomie aux Sahraouis. Le roi Mohammed VI a récemment affirmé qu’aucun règlement du conflit n’était possible « en dehors de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara », rejetant toute solution autre que l’autonomie.

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