L’Algérie réitère son appel, par la voix de Amar Belani, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, au Maroc et au front Polisario pour reprendre les négociations directes, sans « conditions préalables ».

Amar Belani a évoqué ce dimanche le dossier du Sahara occidental avec le ministre délégué auprès du ministre japonais des Affaires étrangères, Kenji Yamada, qui effectue une visite de travail en Algérie, selon un communiqué du département de Ramtane Lamamra publié ce lundi 19 décembre.

| Lire aussi : Le Maroc, éternel enfant gâté de l’Europe

Le ministre japonais a réitéré la position de son pays « en faveur d’une solution politique dans le cadre de négociations entre les deux parties au conflit, sous les auspices des Nations Unies ».

Tout en saluant les « efforts considérables » consentis par les autorités algériennes en matière de soutien et d’aides humanitaires octroyés au peuple sahraoui, M. Yamada a rappelé le don d’un million de dollars octroyé récemment par le gouvernement de son pays à l’UNHCR en faveur des réfugiés sahraouis.

Amar Belani a souligné de son côté la nécessité pour la communauté internationale d’ « assumer pleinement sa responsabilité » vis-à-vis du peuple sahraoui.

| Lire aussi : Lamamra fait le parallèle entre l’Ukraine, le Sahara occidental et la Palestine

L’Algérie maintient la pression sur le Maroc

Le SG du ministère des Affaires étrangères a expliqué que le peuple du Sahara occidental est confronté à une « grave crise alimentaire sur fond de réduction drastique des aides alimentaires internationales ». Cette réduction est due, selon Amar Belani, à la crise « sanitaire mondiale » et la « multiplication des crises et conflits à travers le monde ».

Amar Belani a saisi l’occasion pour réitérer l’appel de l’Algérie en direction des deux parties au conflit, à savoir le Front Polisario et le Maroc, pour « reprendre les négociations directes, sans conditions préalables et de bonne foi ».

Amar Belani a ajouté que ces négociations doivent « parvenir à une solution politique mutuellement acceptable » qui « garantit l’autodétermination » du peuple sahraoui, et ce « conformément à la légalité internationale ».

Les deux responsables algérien et japonais ont évoqué aussi la situation en Libye et au Sahel.

Amar Belani a rappelé que l’Algérie multiplie les efforts en Libye en vue de permettre un dialogue national inclusif devant aboutir à la tenue d’élections législatives et présidentielles et au « départ des mercenaires et forces étrangères du sol libyen ».

Au Mali, la diplomatie algérienne, cheffe de file de la médiation internationale, œuvre de concert avec toutes les parties concernées pour la mise en œuvre rapide de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, a indiqué le SG du MAE