
Le Front Polisario répond à Mohammed VI sur le conflit au Sahara occidental. Dans son discours à l’occasion de la fête du Trône, le roi du Maroc a appelé mardi soir à une « solution consensuelle qui sauve la face à toutes les parties, où il n’y aura ni vainqueur ni vaincu», et a rappelé que le plan d’autonomie marocain bénéficiait du soutien de plusieurs pays.
Dans la foulée, Mohammed VI a appelé « dialogue franc et responsable ; un dialogue fraternel et sincère portant sur les différentes questions en souffrance » entre le Maroc et l’Algérie.
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Si Alger a ignoré cette énième soi-disant « main tendue » du roi, la réponse à Mohammed VI est venue du premier ministre de la République sahraouie Bouchraya Hammoudi Bayoun, qui a ouvert dimanche la 13ᵉ édition de l’université d’été des cadres du Front Polisario et de l’État sahraoui à Boumerdès en Algérie.
Conflit au Sahara occidental : le Polisario se dit prêt à des négociations avec le Maroc
« La seule solution préservant la dignité de chacun — où il n’y a ni vainqueurs ni vaincus — est la solution démocratique conforme à la légitimité internationale qui reconnaît le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, rejetant les revendications de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental », a déclaré Bouchraya Hammoudi Bayoun qui est également membre du secrétariat national du Front Polisario.
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Le premier ministre sahraoui a réitéré la disposition du Front Polisario à entamer des « négociations directes » avec le Maroc sous l’égide de l’ONU. « Des négociations sérieuses et crédibles, sans conditions préalables – pour parvenir à une solution juste, respectueuse des exigences de la légitimité internationale et de la nature juridique de la question du Sahara occidental en tant que question de décolonisation », a-t-il ajouté, selon l’agence de presse sahraouie SPS.
Le dirigeant sahraoui a assuré qu’une telle solution ouvrirait des « perspectives de paix, d’intégration et de prospérité pour tous les peuples de la région, sans exception, dans un cadre de justice, de droit, d’intégration maghrébine et de solidarité ».
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