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Sahara occidental : un nouveau plan de l’Envoyé spécial onusien inquiète le Maroc

Sahara occidental : un nouveau plan de l’Envoyé spécial onusien inquiète le Maroc

L’Envoyé spécial de l’Onu pour le Sahara occidental, Horst Köhler, envisagerait l’idée de mettre en place une « Constituante sahraouie » comme compromis aux positions adoptées par le Maroc et le Front Polisario sur la question du Sahara occidental, affirme le média marocain Le Desk.

Le plan consisterait, selon la même source, à prendre le plan d’autonomie proposé par le Maroc en garantissant en amont aux Sahraouis de définir eux-mêmes leurs liens avec le royaume, le tout sous l’égide des Nations unies. La « Constituante sahraouie » ne souffrirait ainsi pas du déficit de légitimité souvent opposé aux représentants désignés par le Maroc jusqu’à présent. Le plan pourrait également ouvrir la voie à des options plus élargies sur la définition de l’autonomie, voire à l’éventualité de fonder un État fédéral.

« Il s’agit d’une solution transversale pour ne faire ni vainqueur ni vaincu », explique à TSA une source proche de l’Onu. « Le plan prendrait en charge le principe d’une large autonomie, sur la base des Länder allemands, négociée et garantie par les Nations unies, et le principe de l’autodétermination sous la forme d’un référendum pour valider l’accord politique obtenu », détaille la source.

« La première étape serait l’autonomie telle que prévue par le plan Baker, mais sur une période plus longue, avec la poursuite des négociations puis enfin l’organisation d’un référendum de validation d’un accord politique, ainsi que des arrangements concrets pour consolider sécurité et intégration régionales », explique notre source.

Le projet de Horst Kohler, s’il venait à se confirmer, ferait d’autant plus resserrer l’étau autour du Maroc, premier promoteur d’un plan d’autonomie pour le Sahara occidental. La communauté internationale, les États-Unis en tête, exige des avancées concrètes sur la question sahraouie dans des délais courts. Alors que le Maroc refuse de revenir à la table des négociations avec le Front Polisario sans la présence de l’Algérie comme « partie impliquée », il est difficile de concevoir que le Maroc puisse se soustraire encore longtemps à un face-à-face avec le Polisario.

« La marge de manœuvre de Rabat semble réduite, au moment où elle est étroitement surveillée par un certain John Bolton », résume Ya Biladi. « Faisant fi de l’opposition du royaume, Horst Köhler s’apprête à lancer, dans les semaines à venir, des invitations aux parties concernées pour se préparer à un nouveau round de pourparlers avant la fin de l’année », ajoute le média marocain. Pour sa part, Le Desk s’interroge : « Le Maroc contraint au face-à-face avec le Polisario prévu par Köhler ? ».

Horst Kohler espère pour sa part de pouvoir réunir « toutes les parties » à la table des négociations avant la fin de l’année 2018.

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